La Banque algérienne du développement rural (Badr), peut actuellement se targuer d'être autonome. Depuis 2003 cette banque qui a ouvert ses portes à tous les secteurs n'a plus besoin de faire appel aux ressources d'appoint (emprunts sur le marché monétaire). Cela été rendu possible grâce à d'énormes efforts a indiqué hier M.Farouk Bouyacoub, P-DG de cette institution bancaire à l'occasion d'un regroupement des directeurs des différentes agences de la Badr. La journée consacrée à l'étude de la politique générale de développement de la banque a été également l'occasion de présenter des chiffres extrêmement positifs réalisés par cette banque qui a arraché son autonomie 21 ans après sa création. Tout au long de son intervention, M.Bouyacoub n'a pas caché sa fierté de voir que chaque jour en moyenne la Badr enregistre l'ouverture de deux comptes à travers chaque agence. Ainsi, l'évolution du nombre des comptes est très positive. Il était de 2.646.129 en 2000 et atteint 3.252.614 en 2004. Quant au nombre des entreprises domiciliées à la Badr, il est à son tour très significatif. 252 376 entreprises dont 141.712 du secteur privé, préfèrent selon toute vraisemblance faire leurs transactions avec cette banque qui était il y a seulement quelques années, à l'instar d'autres banques publiques, une sorte de caisse où l'on dépose son argent et point à la ligne. En matière d'évolution des ressources collectées, le P-DG de la Badr affirmera qu'il y a une augmentation de 100% en cinq années. En 2000, les ressources étaient évaluées à 220.787.000.000 DA (plus de 220 milliards) pour atteindre en 2004 pas moins de 460.843.000.000 (plus de 460 milliards). Ces chiffres pour le moins éloquents concernent essentiellement le secteur privé avec 56%. Le secteur public pour sa part est réduit à sa plus simple expression soit 1,2%. A cet effet, M.Bouyacoub, soulignera que la Badr est totalement impliquée dans le processus de relance économique. Ainsi, grâce au financement de la Banque algérienne du développement rural pas moins de 27.523 projets ont vu le jour ces cinq dernières années dans différents secteurs notamment les PME-PMI, l'agriculture et la pêche. Le P-DG de la Badr dira à ce sujet que sa banque a fait beaucoup d'efforts pour la baisse du taux d'intérêt en prenant en compte le taux d'inflation. Il faut savoir que le nombre de micro-entreprises financées par la Badr jusqu'au 31/12/2004 s'élève à 23 497 pour un montant de 31 milliards, ce qui a généré 52.737 emplois. Sur l'ensemble des micro-entreprises créées jusqu'ici, 40 % ont été financées par la Badr. M.Farouk Bouyacoub a affirmé hier qu'au cours des cinq dernières années et par rapport à la période allant de 1993 à 1999 (7 années) la Badr a financé 23 fois plus de projets, a octroyé un montant global de crédits 11 fois supérieur et à participé directement à la création d'un nombre d'emplois 26 fois plus important. « Nous ne disons pas que nous sommes les meilleurs, mais nous affirmons que nous sommes les mieux placés», ironise-t-il en exhortant au passage ses directeurs d'agences à redoubler d'efforts pour atteindre la «perfection». Enfin, il y a lieu de signaler, qu'en marge de la rencontre organisée hier à l'hôtel El Aurassi et qui s'étalera jusqu'à aujourd'hui, jeudi, un point de presse a été animé par M.Bouyacoub qui affirmera que l'ouverture du capital de la Badr n'est pas à l'ordre du jour, en réponse aux questions des journalistes.