La Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne animera une conférence demain à Alger à l'occasion des 30 ans du programme Erasmus. Dans le cadre de sa visite officielle en Algérie, Federica Mogherini, Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, présidera une conférence débat le dimanche 9 avril 2017 à 12h15, à l'université Alger III à l'occasion des 30 ans du programme Erasmus, indique un communiqué de la délégation de l'Union européenne en Algérie. Mme Mogherini, poursuit la même source, rencontrera le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra ainsi que le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Le programme Erasmus, pour précision, est un programme qui repose sur des échanges pilotes d'étudiants entre pays européens. Depuis 30 ans, la mobilité offerte par ce programme a profité à 9 millions de participants. Mais, depuis janvier 2014, Erasmus+ est le nouveau programme régional européen qui succède à Erasmus Mundus et à Tempus pour la période 2014-2020 et qui vise à renforcer les compétences et l'employabilité, ainsi qu'à moderniser l'éducation, la formation et le travail des jeunes non aussi seulement à l'échelle européenne, mais internationale, notamment dans les champs de l'enseignement supérieur et la jeunesse. Selon l'Union européenne, «en Algérie, Erasmus+ s'est construit sur le succès de son prédécesseur, le programme Tempus qui a réussi, depuis son implémentation en Algérie en 2002, à financer 56 projets impliquant 31 établissements d'enseignement supérieur algériens et des partenaires du secteur socio-économique avec une enveloppe totale d'environ 15 millions d'euros». Selon le communiqué de l'Union européenne, «entre 2015-2016, 67 projets de mobilité liant des universités européennes et algériennes ont été sélectionnés pour organiser la mobilité de 822 étudiants et personnels, 677 en Europe et 145 en Algérie». La même source a fait savoir qu' «à travers le système International Credit Mobility, Erasmus + finance la mobilité de crédit, c'est-à-dire la mobilité des étudiants entre 3 et 12 mois pour obtenir des crédits dans une institution hôte, qui sont alors reconnus par l'institution domestique», en soulignant que cette action finance aussi jusqu'à 2 mois la mobilité du personnel des universités. Les bourses sont attribuées sur la base des accords interinstitutionnels entre des universités des «pays-Programme» et «pays partenaire» En matière de renforcement des capacités des établissements d'enseignement supérieur, «le taux de demande algérienne représente en moyenne 7% des demandes de la région de la Méditerranée-Sud», ajoute encore le communiqué. Il s'agit de projets de coopération transnationaux, dont le but est de soutenir la modernisation, l'accessibilité et l'internationalisation de l'enseignement supérieur. Les projets retenus impliquant l'Algérie couvrent le développement de programme d'études, la modernisation de la gouvernance, la gestion et le fonctionnement des EES, ainsi que le renforcement des relations entre les EES et l'environnement économique et social en général. Il est dit en outre, dans le même document, qu'entre 2014 et 2016, 326 jeunes algériens, éducateurs et volontaires ont été impliqués dans des projets Erasmus + sur la jeunesse et que «la Commission européenne finance la mobilité des chercheurs algériens par l'Action Curie-Marie Sklodowska (sous l'horizon 2020)». «Ce schéma fournit des subventions pour toutes les étapes de carrière des chercheurs - des doctorants ou des chercheurs fortement expérimentés - et encourage la mobilité transnationale, intersectorielle et interdisciplinaire», précise le document.