L'état civil est le service le plus important au niveau d'une commune. Le centre d'animation de la jeunesse, Med Issiakhem, a abrité hier une journée d'étude sur l'état civil. Organisée en collaboration par la cour de Bouira et les services de la Drag, la journée a vu la participation des P/APC et des secrétaires généraux des communes de la wilaya. L'état civil est le service le plus important au niveau d'une commune, c'est là la raison qui nous amène à lui consacrer une étude, dira la présidente de la cour de Bouira dans son intervention. Les réformes engagées par le président de la République depuis son investiture visent à améliorer le cadre de vie du citoyen. Si nous sommes ici et sans aucune démagogie, c'est à cause du citoyen qui a libéré le pays, dira le wali. La parole fut ensuite donnée aux magistrats qui présenteront trois conférences sur le contrôle juridique, la tenue des registres et son importance et la gestion du service de l'état civil par le Drag, M.Amara Lakhdar. Il ressort de l'ensemble des interventions que «le législateur algérien a mis en place les mécanismes inhérents à un bon fonctionnement de ce service qui reste la preuve matérielle de l'existence d'une personne et un acte de préservation de l'histoire...» La loi 70/20 est la preuve matérielle de ce constat. Le P/APC, en sa qualité d'officier de l'état civil, est justiciable et entièrement responsable de l'inscription des naissances et non du constat, comme le souligne la loi. La même remarque est valable pour les décès. Le P/APC, eu égard à ses diverses missions, peut déléguer son pouvoir à une personne conformément aux conditions qui sont le statut de permanent du fonctionnaire et une limite minium d'âge à 21 ans. Lors des débats, les magistrats ont proposé d'aligner cette limite d'âge à celle de la majorité retenue dans le nouveau code de la famille, à savoir 19 ans. Pour le volet purement administratif, les officiers de l'état civil doivent jouir d'un haut sens de la communication. Ils doivent être exemplaires sur tous les plans, dira le wali. Le constat sur le terrain est hélas amer puisque dans certaines communes, l'état civil est entre les mains de jeunes inexpérimentés et le problème de la traduction du français à l'arabe et vice-versa, sont les entraves qui amènent des milliers de personnes devant les tribunaux pour des corrections et des rectificatifs en marge. Pour y remédier, l'obligation d'assurer une formation spécifique aux employés est plus qu'utile.