Seule une participation massive «garantira la crédibilité des prochaines élections» Qu'ils soient de la coalition ou de l'opposition et malgré les divergences, les partis ont un seul ennemi commun, à savoir le boycott. Un test difficile pour la classe politique. La bataille contre le boycott ne sera pas facile. Les partis mettent le paquet pour une meilleure participation durant cette élection. Ils sont plus de 50 partis et 12 000 candidats à prendre part au scrutin du 4 mai prochain. Jamais un tel nombre n'a été enregistré par le passé. A l'exception de quelques- uns, tous les partis sont engagés dans la course à l'APN. Les concurrents ont un délai de 21 jours pour convaincre le maximum de citoyens à se rendre aux urnes. Qu'ils soient de la coalition ou de l'opposition et malgré les divergences, les partis ont un seul ennemi commun, à savoir le boycott. Sachant que le spectre plane de nouveau sur cette élection, les acteurs politiques ont mené campagne tambour battant bien avant le lancement officiel de la campagne électorale. Depuis plus d'un mois, les leaders politiques ont investi le terrain pour vendre leurs idées et tenter de mobiliser les citoyens à se rendre au vote. L'enjeu vaut bien la chandelle. Le scrutin du 4 mai prochain revêt une importance capitale pour les forces politiques puisqu'il sera question d'une nouvelle reconfiguration de la carte politique. C'est pourquoi ils veulent tous renforcer leurs poids sur la scène politique et obtenir le maximum de sièges au sein de la future législation. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a affirmé que la participation de sa formation aux législatives vise à «reconstruire les rapports de force qui assurent l'avenir du pays et préserveront les acquis de l'Etat».Le parti du Front de libération nationale (FLN) a appelé à une «forte» participation le 4 mai pour «préserver les acquis, notamment la paix et la stabilité». Ould Abbès soutient que «la participation aux prochaines législatives doit dépasser les 50% car une forte participation permettra de préserver les acquis, notamment la paix et la stabilité». Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a appelé les citoyens à voter massivement «pour la stabilité du pays, la poursuite de l'effort de développement dans les différents domaines et la formation d'un Parlement fort qui réponde aux attentes et objectifs de la Nation». Selon Filali Ghouini d'El- Islah, seule une participation massive «garantira la crédibilité des prochaines élections et dissuadera toute velléité de porter atteinte à l'opération électorale par la fraude ou toute forme d'influence des électeurs». «Participez avec force et détermination à ces élections, car nous voulons que la vie politique en Algérie soit fondée sur la volonté libre des citoyens», a martelé pour sa part le secrétaire général d'Ennahda, Mohamed Douibi. Les partis ne sont pas les seuls. Le gouvernement a également déployé d'énormes moyens pour mobiliser les foules au scrutin du 4 mai prochain. Campagne publicitaire, affiches et même des clips conçus spécialement pour l'événement sont diffusés un peu partout dans les places publiques, le métro et la télévision. Entre autres, le département de Bedoui multiplie ses rencontres sur le terrain pour sensibiliser davantage les citoyens sur l'acte de vote. Il fait des rencontres de proximité un plan antiboycott. Ses actions s'étendent même à l'extérieur du pays. En vue de mobiliser la communauté algérienne établie en France à participer en force au prochain rendez-vous, le ministre de l'Intérieur s'est déplacé dernièrement dans l'Hexagone où il a tenu une réunion de coordination des consuls généraux et consuls en France et en Europe. En tout cas, le taux de participation aux prochaines élections sera le seul élément déterminant de la capacité de la classe politique à mobiliser ou pas. La classe politique va- t-elle réussir ou échouer? Attendons pour voir.