«La typhoïde dans la ville de Batna est dans un état décroissant. L'alerte est passée et 3 cas hospitalisés ont été donnés sortants lors de la journée de mardi dernier (...), quant aux 42 cas restants, ils continuent de poursuivre leur traitement», nous apprend H. Saddock, le chef de service de la prévention générale de la direction de la santé et de la population de Batna qui n'a pas omis de nous signaler lors de notre rencontre qu'aucune complication ou cas de décès n'avait été enregistré et que tous les sujets hospitalisés dans les services hospitaliers étaient d'un âge variant entre 15 et 29 ans et des habitués du café incriminé. Rappelons que le premier indice est apparu le 9 avril 2005. Depuis 45 cas de suspects dont 29 confirmés (cas isolés) ont été hospitalisés au niveau des services sanitaires de la ville de Batna. la source de contamination a été localisée aux allées Ben Boulaïd (...) où le propriétaire d'un café sis au bloc n°2 qui n'avait trouvé mieux que de rattacher sa conduite directement à la bâche d'eau (réservoir d'eau) qui assure l'alimentation des bâtiments (A, B et C) des allées Ben Boulaïd (...) et de réaliser une évacuation des eaux usées clandestinement. Les services de prévention de la direction de la santé parlent aussi de 11 branchements illicites pratiqués sur les conduites d'AEP lesquels avaient été constatés et dont les auteurs seront traduits en justice. La même source nous a appris qu'une commission nationale de contrôle et d'enquête avait été dépêchée d'Alger le 25 février 2005 par les pouvoirs publics, pour étudier le problème de l'apparition ou de la déclaration de la maladie de la typhoïde dans la ville de Batna. Elle a ajouté que la commission s'était enquise avant-hier sur les lieux de la source de contamination et avait eu une réunion avec les responsables de la wilaya de Batna. il semblerait, si l'on se confiait à la déclaration du responsable de la prévention, que la commission nationale avait donné son avis pour «la rénovation du réseau d'alimentation en eau potable du chef-lieu de la wilaya de Batna qui est dans un état très vétuste remontant aux années 1920, ère coloniale». Seulement une ombre mérite d'être éclaircie : qu'en est-il de l'opération de réhabilitation du réseau d'approvisionnement des conduites principales du centre-ville de Batna qui devrait être lancée, il y a deux ans, et qui avait bénéficié d'une enveloppe destinée à ce projet d'un montant de 40 millions de dinars environ?