La dernière grève initiée par ce syndicat remonte au mois de novembre 2016 Les praticiens de la santé ont pris la décision de renouer avec la protesta pour dénoncer la non-prise en charge d'une plate-forme de revendications en suspens depuis de longues années. Nouveau débrayage chez les blouses blanches. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) appelle à une grève nationale de deux jours les 24 et 25 du mois en cours. Les praticiens de la santé ont pris la décision de renouer avec la protesta pour dénoncer la non-prise en charge d'une plate-forme de revendications en suspens depuis de longues années. Le président du Snpsp, le docteur Lyes Merabet a affirmé samedi dernier en marge d'une conférence de presse que cette décision a été prise par «le conseil extraordinaire, tenu à Alger, le 6 avril dernier» en signe de protestation contre «la situation de blocage du dialogue au niveau central ciblant particulièrement les représentants du Snpsp», a-t-il indiqué Et ce, «malgré les recours introduits auprès du ministère du Travail et des services du Premier ministère pour dénoncer la fermeture des voies du dialogue», ajoute-t-il. Par cette action, il dénonce ce qu'il considère comme «un mépris» de l'administration centrale de la tutelle envers le syndicat. Le docteur Merabet déplore en outre le fait que la série de revendication portée depuis des années soit toujours insatisfaite, rappelant que «la dernière réunion de la commission mixte (Snpsp-Msprh) s'est tenue le 31 octobre 2016, mais que le PV de cette réunion n'a été délivré qu'en janvier 2017». Il a rappelé que «parmi tous les syndicats du secteur, le Snpsp est le seul à être exclu des commission nationales», affirmant que le syndicat n'a rencontré le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf,qu'en 2014 et en février 2016. Le président du Snpsp affirme que son syndicat a sollicité le ministère du Travail ainsi que le Premier ministère à cet effet, mais qu'en dehors des promesses «rien n'a bougé». Il a par ailleurs expliqué que l'administration centrale s'immisce dans les activités du syndicat allant même à «interdire des assemblées générales dans certaines wilayas». Devant le constat de non-prise en charge des principales doléances socio- professionnelles des praticiens de la santé publique, le syndicat exige entre autres, par la voix de son représentant l'instauration d'un dialogue véritable et permanent avec la tutelle. Parmi les autres points de la plateforme des revendications figure «la mise en place de mesures appropriées et effectives pour sécuriser les lieux de travail contre les actes de violences dont sont victimes les professionnels de la santé régulièrement», ainsi que «l'instauration d'une indemnisation financière des praticiens médicaux réquisitionnés pour les examens de fin d'année scolaire et les échéances électorales à l'instar des autres fonctions publiques». Le Snpsp tient par ailleurs à mettre en avant «la mise en application des termes de l'accord conclu en réunion de conciliation Msprh-Snpsp le 4 mai 2015, appuyé par les engagements de monsieur le ministre, lors de l'audience accordée au Snpsp, en date du 24 février 2016». Ce débrayage intervient dans une ambiance électorale. Le syndicat tente à travers cette action de se faire entendre en interpellant davantage les candidats et les politiques sur leurs préoccupations. Autrement dit c'est une manière de les inviter à trouver des solutions à leurs revendications qui jusque-là sont restées insatisfaites et ce, depuis un bon moment déjà. La dernière grève initiée par ce syndicat remonte au mois de novembre 2016. Cette dernière a été largement suivie à l'échelle nationale. Le Snpsp avait protesté contre la remise en cause du droit acquis à la retraite proportionnelle sans condition d'âge et réclamé l'association des syndicats autonomes dans l'élaboration du projet de loi sur le Code du travail. D'autre part, le syndicat appelle à une participation massive des praticiens de santé publique généralistes et spécialistes (médecins, dentistes, pharmaciens).