Une tournée saluée par toutes les parties libyennes Au terme d'une visite effectuée hier soir à Mesrata, Messahel a «perçu une forte volonté chez les Libyens de parvenir à des solutions pacifiques à travers le dialogue politique inclusif», dans toutes les villes qu'il a visitées, à savoir Al Bayda, Benghazi, Zentan,Tripoli et Mesrata. La tournée en Libye du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes a suscité un regain d'espoir auprès de diverses parties qui ont, toutes, salué les efforts consentis par l'Algérie pour concilier les positions des uns et des autres de manière à accélérer le processus du dialogue inclusif et parvenir à la solution politique, seule voie pour aboutir à la réconciliation nationale et à la sauvegarde de l'intégrité et de l'unité du peuple libyen. Notables et chefs de tribus ont ainsi participé à la réunion qui s'est tenue à Benghazi et au cours de laquelle Messahel a réitéré les principes évoqués plus haut, insistant sur la nécessité d'agir rapidement pour sortir la Libye de la situation actuelle, compte tenu de la menace terroriste qui perdure et des multiples trafics auxquels se livrent des groupes armés qui tirent profit de cette conjoncture. Outre les notables et les chefs de tribus, Messahel a également rencontré le président de la Chambre des représentants (Parlement libyen, basé à Tobrouk), Salah Aguila. Celui-ci qui était venu à Alger, voici quelques mois, a déclaré à l'issue de la rencontre que «l'Algérie est le pays le plus proche de la Libye et celui qui connaît le mieux les spécificités et coutumes du peuple libyen ainsi que sa composante sociale».«La position de l'Algérie, claire depuis toujours, est fondée sur le respect du peuple libyen, le rejet de toute ingérence étrangère et la promotion du dialogue inter-libyen», a aussi ajouté le responsable libyen, soulignant à cette occasion combien le soutien de l'Algérie est «d'une grande importance pour le règlement de la crise». Salah Aguila a en outre indiqué que des assurances lui ont été données par Abdelkader Messahel quant à «la disponibilité de l'Algérie à apporter aide et assistance au peuple libyen pour qu'il puisse surmonter sa crise, l'Algérie étant pleinement consciente de la complexité de la situation en Libye, d'où son rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Libye». Toutes les parties libyennes rencontrées par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes ont ainsi mis l'accent sur la relation de confiance qui les lie à l'Algérie tout en saluant les efforts de la diplomatie algérienne qui, conformément aux directives du président de la République, tente par la voie du dialogue et de la concertation de rapprocher les points de vue antagonistes. «Nous fondons nos espoirs sur l'Algérie avec laquelle nous avons des liens de fraternité et de voisinage pour soutenir les efforts de règlement pacifique en rapprochant les positions et points de vue sans aucune exclusion ou marginalisation», a notamment déclaré Arhim Khaled, l'un des notables de la ville d'Adjdabia, au sortir d'«un débat franc et clair» avec Messahel, à Tripoli. Dans cette phase particulièrement cruciale, marquée par des affrontements entre l'armée nationale libyenne autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar et les milices proches du gouvernement d'union nationale de Fayez al Serraj pour le contrôle des terminaux pétroliers et de l'aéroport stratégique de Tamenhant, dans le sud du pays, il était important que la diplomatie algérienne intervienne à bon escient pour prévenir les risques d'embrasement préjudiciables aussi bien pour le peuple libyen que pour tous les pays de la région. La visite en Libye de Abdelkader Messahel, prévue de longue date, revêt une importance et une signification particulières eu égard à cette conjoncture tant il importe de transcender les défis actuels et d'impulser sérieusement le dialogue inclusif entre toutes les parties. Celles-ci sont convaincues que «l'Algérie est le pays le plus proche de la Libye et celui qui connaît le mieux les spécificités et coutumes du peuple libyen ainsi que sa composante sociale». Aussi, la diplomatie algérienne est-elle de facto la mieux armée pour construire au plus vite la paix et la réconciliation nationale que le peuple libyen attend. Chacune des étapes parcourues par Messahel est, à ce titre, essentielle et le fait même de relancer opportunément la dynamique du dialogue, avec une tournée dans une Libye réputée «difficile», constitue un atout que la communauté internationale ne peut manquer d'évaluer à sa juste mesure... Groupe des pays voisins de la Libye L'Algérie abritera en mai prochain la prochaine réunion L'Algérie abritera en mai prochain les travaux de la 11ème session du Mécanisme des pays voisins de la Libye dans le cadre des efforts visant à soutenir la solution politique à travers un dialogue inter-libyen à l'intérieur de la Libye. En mai 2014, l'Algérie avait accueilli la première réunion du Mécanisme des pays voisins de la Libye en marge de la Conférence ministérielle des Non-Alignés lors de laquelle elle avait souligné la nécessité d' «opter pour la solution politique, seule garante de l'unité et de la souveraineté de la Libye ainsi que de la cohésion de son peuple».Elle a estimé également impératif de «lutter contre le terrorisme devenu une menace réelle pour le devenir de ce pays et de placer l'intérêt suprême de la Libye au-dessus de toute autre considération».