La rumeur publique qui fait état de falsification de documents scolaires dans certains établissements de la wilaya de Batna vient de faire l'objet d'une confirmation officielle. La Gendarmerie nationale de la wilaya de Batna, saisie de l'affaire, suite à une dénonciation d'un citoyen a ouvert une enquête et a déterminé 12 cas de falsification des exeats dont les auteurs seront incessamment traduits devant la justice. Le faux et usage de faux consiste à inscrire en première année secondaire des élèves - 9e année fondamentale - exclus de leurs établissements en leur procurant d'une manière frauduleuse des exeats et des bulletins scolaires. Selon le colonel de la gendarmerie du groupement de la wilaya de Batna, «ce sont les parents qui se sont procurés des exeats avec la complicité de certains chefs d'établissements scolaires de la wilaya de Batna pour inscrire, en première année secondaire, leurs enfants, exclus des classes de 9e année fondamentale». Il poursuit: «Ces parents incriminés ont reconnu leurs méfaits à l'exception d'un seul, absent, qui n'est pas encore auditionné.» Interrogé sur les sanctions qu'encourront ces profanateurs de l'éducation, notre interlocuteur nous répond sans détours : «C'est la justice qui décidera de la sanction !» Les noms des établissements où ces pratiques frauduleuses ont été commises ne nous ont pas été communiqués, ils n'ont pas été cités, certainement pour des raisons d'enquête. Tout ce qui nous a été signalé est que beaucoup de «personnalités» impliquées dans cette affaire risquent d'être éclaboussées par le scandale. D'ici à là, plusieurs questions méritent réponses : Comment ont-ils obtenu l'exeat alors que le règlement stipule que ce document ne doit être délivré en aucun cas à l'élève exclu? Comment ces élèves de 9e ont accédé en 1re année secondaire ? Pourquoi le responsable de l'établissement accueillant n'a pas demandé le bulletin scolaire et le changement de résidence au cas où l'élève a changé de domicile ? Pourquoi le dossier scolaire de l'élève nouvellement inscrit n'a pas été demandé par le directeur de l'établissement où l'élève est inscrit? Beaucoup de zones d'ombre restent à éclaircir et les responsables de ce faux et usage de faux répondront de leurs actes condamnables devant la justice. Une véritable honte qui entache la famille de l'éducation. Voilà les véritables problèmes qui gangrènent nos établissements scolaires et poussent les élèves à ne pas fournir d'efforts pour améliorer leurs résultats.