Des milliers d'opposants au président socialiste Nicolas Maduro ont défilé dans le calme samedi, en hommage aux 20 morts en trois semaines, et ne devraient pas relâcher la pression pour tenter d'obtenir son départ. Contrastant avec les affrontements violents entre manifestants et forces de l'ordre lors des précédents défilés, les mobilisations à dans les villes de Caracas, Maracaibo, Barquisimeto ou encore San Cristobal se sont déroulées sans incident majeur. Seuls quelques heurts ont brièvement eu lieu dans l'est de Caracas, quand la police a repoussé des manifestants avec des grenades de gaz lacrymogène. Pour la première fois depuis le début de la vague de manifestations, le 1er avril, les adversaires de Maduro ont pu traverser la capitale dont plusieurs bastions chavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013), jusqu'à parvenir au siège de la conférence épiscopale dans l'ouest de la ville, sans être bloqués par la police.