L'Algérie et la Tunisie participent à cette édition aux côtés de près de 100 exposants algériens entre éditeurs, artisans et créateurs dans différents domaines, maisons d'édition, musées et artistes et ce jusqu'au 3 mai. Organisé par l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (Onda) à Riadh El Feth le 3ème Salon de la créativité, qui se tient jusqu'au 3 mai à l'esplanade de Riadh El Feth, réunit un ensemble de créateurs et des professionnels de la vie culturelle. Inauguré jeudi matin par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, qui était accompagné de la commissaire de l'Union Africaine aux affaires sociales, Amira Fadel, a affirmé que cet espace «offre l'opportunité de faire connaître les oeuvres artistiques et les créations arabes, africaines et méditerranéennes à travers les troupes artistiques qui participent au salon, la découverte de nouvelles créations et innovations artistiques et le produit culturel de ces pays». L'Algérie et la Tunisie participent à cette édition aux côtés de près de 100 exposants algériens entre éditeurs, artisans et créateurs dans différents domaines, maisons d'édition, musées et artistes. Plusieurs figures artistiques et culturelles prennent part à ce salon dont le chanteur kabyle Idir, cheb Mami, Rabah Dériassa, Abdellah Manaï et la chanteuse Zakia Kara Torki. L'écrivaine Ahlem Mostaghanemi était également présente à la cérémonie d'inauguration. Des soirées artistiques figurent au menu et sont animées à l'occasion de ce salon par une pléiade d'artistes et des groupes musicaux dont Djamoui Africa et Imzad, outre la projection de films modernes et classiques et des spectacles pour enfants. Jeudi, l'artiste Algerino devait créer la surprise dans l'après-midi en égayant par sa musique entraînante l'esplanade de Riadh El Feth. Coïncidant avec la Journée de la propriété intellectuelle qui a lieu chaque année tous les 26 avril, l'ouverture de ce salon survient au lendemain d'une cérémonie ayant regroupé un ensemble d'artistes sus-cités au siège même de l'Onda, à Bologhine où le ministre de la Culture a été également honoré par l'Onda. «Il est de tradition que l'Onda commémore chaque année le 26 avril la Journée internationale de la propriété intellectuelle; nous organisons à cet effet des activités en direction de la société civile, également des rencontres de formations en direction des étudiants des écoles des Beaux-Arts, de l'Insim et de l'Ismas, des cycles de formation autour de la protection des droits d'auteurs et droits voisin.», fera savoir Hocine Bencheikh, directeur de l'Onda devant un parterre d'artistes et autres directeurs d'institutions culturelles. Pour sa part, Azzedine Mihoubi qui a longuement salué le travail de l'Onda a indiqué: «Cette journée internationale de la propriété intellectuelle est un rendez-vous qui tend à confirmer que l'Algérie est un des rares pays à réussir à instaurer une culture dans la défense des droits d'auteur et la propriété intellectuelle. On peut dire avec fierté que l'Algérie est un pays de référence dans ce domaine depuis 1973. A ce jour, elle défend les droits de plus de 19.000 auteurs qui sont inscrits à cet office. Le piratage auquel l'Onda fait face est un fléau immense. Je rends hommage aussi aux gendarmes qui font leur travail. Les éditeurs aussi font face à des exercices illégaux de la part de loups qui construisent des studios souterrains et refont l'édition de pas mal de disques. Nous sommes confrontés à cette difficulté et chaque année on est amenés à détruire ces CD contrefaits. On doit soutenir et aider l'Onda afin qu'elle puisse mener à bien ses missions quant à assurer les droits aux artistes. Sur le plan social, l'Onda se tient aujourd'hui aux côtés des malades et assure leur couverture sociale. Dans ce sens, un centre de santé sera consacré aux artistes. Nous prévoyons également de construire des clubs pour que les artistes se rencontrent. C'est important de construire des cercles culturels où les artistes peuvent se réunir, mais aussi des studios d'enregistrement pour ces derniers qui viendront jouer et ce, de façon gratuite. L'Onda s'engage aussi à s'occuper des artistes en fin de carrière en leur assurant leur retraite...» Parmi les artistes rencontrés au siège de l'Onda, cheb Mami qui nous confiera que le piratage s'il discrimine les artistes, n'apporte pas moins une pub supplémentaire aux artistes. «Les artistes piratés sont les artistes dont les affaires marchent», nous a-t-il avoué et de reconnaître: «Avant c'était très compliqué pour recevoir notre argent. Aujourd'hui cela se passe très bien. Avant, il nous en coûtait pour être reçu par le directeur, prendre de nombreux rendez-vous... Maintenant, je sens que c'est beaucoup plus organisé. Je perçois mes droits tous les trois ou quatre mois.». En matière de nouveauté, Mami qui nous indiquera avoir pris deux années sabbatiques pour pouvoir rester avec sa famille, se ressourcer et trouver l'inspiration, prépare actuellement un single qui va sortir d'ici deux ou trois mois. «La scène ce sera sûrement après le sigle. Il faut avoir une actualité pour remonter sur scène, je ne vais pas chanter éternellement les mêmes titres qui datent de 20 ou 25 ans, même s'ils sont fort appréciés par le public, mais il faut venir avec une nouveauté. Je sais que quand je vais retourner sur scène, le public sera là mais il faut avoir au moins une petite actualité. C'est une chanson qui parle du bled. J'ai l'intention de tourner pour ce faire un clip ici. (...) J'ai toujours été ouvert aux rencontres artistiques. J'aime bien les rencontres naturelles pas imposées. Tous les duos que j'ai faits notamment avec Samira Ben Saïd, Zucchero, Sting, se sont faits de façon naturelle, on aime ma voix, ma façon de chanter...»