La récréation est finie, les chaînes de télévision et de radio, publiques et privées, sont désormais fermées aux candidats aux législatives. La campagne électorale des législatives du 4 mai 2017 a pris fin officiellement dimanche à minuit, rappelle l'Autorité de régulation de l'Audiovisuel (Arav) dans un communiqué. «A trois jours du vote, l'Autorité de régulation de l'audiovisuel rappelle qu'il est interdit à toutes les chaînes de télévision et de radio, aussi bien publiques que privées, de continuer à couvrir la campagne électorale sous quelle que forme que ce soit, conformément aux articles 173,174 et 181 de la loi organique n°16-10 du 25 août 2016, relative au régime électoral», précise la même source. A cet effet, l'Arav invite tous les responsables des médias audiovisuels à «bannir, durant ces trois jours de silence, toute forme de propagande ou de couverture politique, toute diffusion d'émission directe, toute opération de sondage et toute publication de résultat avant la fermeture du dernier bureau de vote». Mais les candidats n'avaient jamais compté sur les télévisions ou les radios, car leur campagne avait été lancée sur les réseaux sociaux. Ainsi, le Front de Libération nationale (FLN) avait lancé une Web télévision sur son site Internet. Le lancement de cette Web TV intervient au lendemain du lancement de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain. Le FLN avait, il y a quelques mois, lancé pendant 24 heures des tests de diffusion d'une chaîne de télévision, mais suite à des plaintes politiques, la chaîne avait été fermée. La Web TV diffuse sur Internet les discours et tous les meetings du FLN sur tout le territoire national. Sur le plan de la communication seul le candidat FLN de la capitale, Ferroukhi, a bénéficié d'une bonne couverture Web. Toutes ses sorties sur le terrain dans la capitale, ont été filmées et mises en ligne avec sur fond musical, le chaâbi et la chanson de Dahmane El Harrachi. De son côté, le RND a actionné sa machine de communication et a misé toute sa campagne sur les réseaux sociaux. Les vidéos, les articles et même les émissions et les interventions des journalistes qui parlent de la campagne du RND, sont mis en ligne par l'équipe de communication du parti de Ahmed Ouyahia. De leur côté, les partis islamistes ne sont pas en reste, puisque TAJ de Amar Ghoul a exploité à fond la force des 17 millions d'utilisateurs de Facebook, puisqu'il a mis en ligne les sorties de son candidat. Ainsi, le Web échappe au contrôle et surtout à la loi sur les élections, puisqu'aucun article n'interdit une campagne sur la Toile. [email protected]