Les législatives approchent avec en prévision une bataille audiovisuelle acharnée. Lors de son dernier message de communication, l'Arav avait clairement indiqué que les chaînes privées installées en Algérie n'ont pas le droit d'inviter des chefs de partis et de faire la promotion pour un candidat aux législatives. Cette décision s'est vérifiée avec l'arrêt de diffusion de la première chaîne partisane FLN TV. Cette décision a été prise suite à des conseils juridiques de certains experts qui ont estimé que si le FLN lance une chaîne cela impliquerait le lancement d'une série de chaînes de télévision pour la période électorale des législatives de 2017. La machine du FLN ne bénéficiera pas donc de télévision, en tout cas pas pour le moment. L'Arav qui reste déterminée à barrer la route aux commerçants de l'image, n'entend pas se laisser faire. Le FLN avait voulu lancer une chaîne de télévision pour justement améliorer l'image du parti ternie par les nombreuses vidéos portant atteinte au SG du FLN, Djamel Ould Abbès. Ce n'est pas la première fois que l'ex-parti unique voulait lancer une chaîne de télévision. A l'époque, un projet avait été validé par Belkhadem, c'était El Amel TV. Plusieurs journalistes de l'Entv, militants au FLN, étaient derrière l'élaboration de ce projet. En fait, les partis politiques veulent tester l'apport des télévisions satellitaires, qui avaient constitué un grand soutien lors de l'élection présidentielle. Les chaînes du candidat Bouteflika, Wiam TV et celle de Ali Benflis avaient servi notamment pour diffuser les images et les discours des candidats dans les différentes wilayas. Les membres du RND avaient également l'intention de lancer une chaîne de télévision, mais Ouyahia s'est opposé. Les partis politiques veulent utiliser les moyens technologiques pour essayer d'améliorer leur image et surtout mettre un terme à la propagande de la concurrence. Même les islamistes bénéficient de l'appui des télévisions privées. La chaîne El Bilad TV a déjà commencé à faire campagne pour son candidat Amar Ghoul. Le propriétaire de la chaîne El Bilad serait proche du parti TAJ. Mais les partis et même certains candidats ont trouvé la parade pour éviter les critiques des chaînes privées comme Ennahar TV qui s'est spécialisée dans la destruction de la réputation de certains candidats. Mais s'il y a un élément que redoutent les candidats aux législatives, ce sont les réseaux sociaux. Les dérapages et les gaffes des candidats peuvent être largement diffusés sur les réseaux et même repris par les médias électroniques, constituant un danger permanent pour les partis et leurs candidats. [email protected]