1 500 enfants naissent chaque année avec cette pathologie en Algérie. Les structures existantes s'avèrent insuffisantes pour les accueillir. C'est pourquoi s'impose le recours aux transferts à l'étranger. La politique sectorielle dans la prise en charge des enfants nés avec une cardiopathie congénitale s'oriente, désormais, vers la diversification des sites spécialisés en intégrant la recherche des meilleures offres en terme de rapport qualité / coûts des soins ainsi que le volet transferts des technologies en matière de formation du personnel, notamment. Mais, aussi, l'intervention des équipes étrangères au niveau des établissements de soins en Algérie. Et c'est dans cette logique qu'il y a eu, hier, lundi, la signature d'une convention entre la Cnas et les Cliniques universitaires Saint-Luc de Belgique. Cet accord entre dans le cadre du programme tracé par le secteur de la sécurité sociale concernant la prise en charge des enfants relevant de la chirurgie cardiaque infantile. Il s'ajoute à celui précédemment signé, selon Lounès Messani directeur général par intérim de la Cnas, avec d'autres structures spécialisées européennes et constitue le troisième établissement belge conventionné pour ce genre de chirurgie. Cette convention s'articule autour de trois grands axes, à savoir : l'amélioration continue des performances de la Clinique médico-chirurgicale (Cmci) de Bou Ismaïl de la Cnas, seule structure spécialisée nationale, la prise en charge des enfants souffrant de pathologies complexes qui dépassent les capacités techniques actuelles de la Cmci ; la résorption de la liste d'attente des enfants relevant de la chirurgie cardiaque infantile, dont le nombre dépasse de loin les capacités d'accueil nationales du Cmci et des cliniques privées. A terme, ce programme de santé publique pour lequel s'est engagée la clinique médico-chirurgicale infantile de Bou-Ismaïl de la Cnas a pour ambition de réduire puis d'arrêter les transferts des enfants cardiopathes à l'étranger grâce aux actions combinées sus-énumérées, auxquelles s'ajouteront les trois établissements publics spécialisés en cours de réalisation.La convention entre la Cnas et les Cliniques universitaires Saint Luc en Belgique vient renforcer le nombre de structures étrangères spécialisées en chirurgie cardiaque infantile partenaire de la Cnas, et intègre outre le volet prise en charge des enfants, l'aspect transfert de technologie avec formation des équipes médico-chirurgicales de la Cmci et l'intervention sur site en Algérie d'équipes chirurgicales belges. Le représentant des Cliniques universitaires Saint Luc, Michel Houard, a, pour sa part, salué l'effort impulsé par le ministère du Travail et de la Sécurité social dans ce contexte et a manifesté la volonté de sa structure à accompagner l'équipe du Cmci afin d'augmenter ses capacités en termes d'accueil et de soins proposés, ainsi que la diffusion de cette coopération à travers l'ensemble du territoire national. Et augmenter, enfin, le nombre d'équipes médicales algériennes capables de prendre en charge ce genre de pathologie.