Une vue du séminaire La migration clandestine, le trafic d'armes et de stupéfiants sont les principaux axes qu'il faut absolument discuter. Le commandement de la Gendarmerie nationale a organisé les 9 et 10 du mois en cours au Cercle national de l'Armée à Beni Messous, un Séminaire international portant sur la criminalité transfrontalière et son impact sur la sécurité publique. L'Initiative, souligne un communiqué du ministère de la Défense nationale, entre «dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d'action des activités de coopération militaire de l'Initiative 5+5 Défense pour l'exercice 2017». A ce séminaire d'une extrême importance, qui intervient notamment à un moment où la criminalité transfrontalière a pris une ampleur inquiétante à l'ombre de l'instabilité au niveau des frontières comme conséquence de l'insécurité au niveau de certains pays comme la Libye, le Mali et la Tunisie, l'Algérie sera représentée par le Commandement de la Gendarmerie nationale. Dans le communiqué considéré, il est précisé que le commandement de la Gendarmerie nationale représente le MDN au nom du général de corps d'Armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire. C'est le général-major, Menad Nouba qui a présidé les travaux du séminaire, en présence des experts des pays membres de l'Initiative, ajoute la même source, et a prononcé une allocution, à travers laquelle il a souligné l'importance de cette réunion. Le conférencier, selon toujours le communiqué du MDN a indiqué que «l'organisation de ce Séminaire international portant sur un sujet qui devient plus complexe que jamais et qui figure dans les agendas sécuritaires des gouvernements et des services de sécurité à travers le monde, n'est qu'une preuve de la volonté commune des pays membres de cette Initiative pour développer la coopération internationale dans les domaines liés à la sécurité et la défense, notamment à travers une compréhension élargie en matière de sécurité afin de débattre les différents aspects afférents à la prévention et la lutte contre le crime transfrontalier, sous toutes ses formes, et son impact sur la sécurité publique». A l'évidence, comme le confirme le MDN, cet évènement primordial dans le contexte actuel traite «l'impact des trois formes criminelles qui centralisent l'intérêt commun des pays membres de l'Initiative, sur la sécurité publique». Dans ce contexte il a été souligné que la migration clandestine, le trafic d'armes et de stupéfiants sont les principaux axes qu'il faut absolument discuter, et c'est ce que rapporte le même communiqué «à travers l'examen des thématiques concernant les dispositifs règlementaires et opérationnels, l'entraide entre les Etats membres de l'Initiative et les politiques de prévention et de lutte». Les pays membres ont convenu d'un commun accord de tracer un plan stratégique commun pour lutter contre ces phénomènes engendrés par les guerres civiles, notamment en Afrique comme en Libye et le Mali devenus d'ailleurs des terrains où les réseaux criminels s'adonnent à tous genres de trafics. C'est donc une opportunité qui va réunir sans aucun doute «les professionnels, les experts et les chercheurs», souligne le communiqué. Le but est «d'appréhender, dans un espace étendu de débats, les enjeux de la criminalité transfrontalière et son impact sur la sécurité publique». Cette rencontre «constitue également un espace de partage des expertises et des bonnes pratiques, entre les pays membres de l'Initiative 5+5 Défense». Ce qui va permettre à ne pas en douter «de développer et de consolider leurs capacités communes en matière de prévention et de lutte contre ce type de criminalité et, au demeurant, tracer des perspectives de recherche dans des sujets d'intérêt commun». L'Algérie de par son expérience dans la lutte antiterroriste a su jusqu'à présent prendre les mesures pour contenir la menace en matière de trafic d'armes et de drogue par ses opérations militaires sur le terrain, mais aussi par sa stratégie de prévention. S'agissant de l'immigration clandestine, l'Algérie n'est pas la seule à devoir intervenir du fait que souvent son territoire ne sert que de terrain de transit et le vrai problème reste à limiter l'afflux d'immigrants qui doit être pris en charge par les pays d'origine.