L'une des phalanges appartenant au groupe terroriste de l'émir Mokhtar Benmokhtar, composée de cinq éléments, serait actuellement encerclée dans les monts situés aux limites des wilayas de Biskra, Djelfa et M'sila. Ce groupuscule a participé au guet-apens tendu la semaine dernière à un convoi militaire dans la région de Biskra faisant 12 victimes parmi les militaires, ainsi que 5 gardes communaux et un infirmier. L'offensive engagée aussitôt après par les forces armées a permis, dimanche, de neutraliser 9 terroristes sur les monts de Boukhil au moment où ces éléments tentaient de franchir les frontières vers la wilaya de M'sila. Le bilan des ratissages risque de s'alourdir dans les prochains jours, mais le reste du groupe conduit par l'émir Benmokhtar est retourné, semble-t-il, dans le désert, base de repli pour ce dangereux groupe affilié au GSPC qui s'est reconstitué récemment en se ressourçant financièrement avec l'aide des contrebandiers et la filière des cigarettes. Le coup de Biskra, qui ressemble fort bien à celui monté il y a deux années par Abderrazak El Para au sud de Batna faisant une quarantaine de morts dans les rangs de l'ANP, a fait très mal cette fois aussi et provoqué la réaction immédiate avec l'usage de moyens très importants, notamment les forces aéroportées. L'offensive militaire contre les maquis terroristes est tout aussi remarquable dans plusieurs régions de l'est du pays. L'assassinat il y a trois semaines d'un officier et de deux adjudants de l'ANP dans un guet-apens tendu près d'Ouled Larbi à El Milia a provoqué aussi la réaction et un ratissage qui se poursuit encore dans la région à la recherche du sinistre Salah Zelbah et son groupe présumé auteur de cet acte terroriste. A Tébessa, de grands moyens sont déployés également dans un ratissage effectué dans la région Sud-Est à la poursuite d'un groupe avec lequel les gardes frontières ont eu un violent accrochage il y a près d'un mois. Un autre ratissage est en cours actuellement sur les hauteurs surplombant la ville de Berrahal à 30 km de Annaba. Cette opération a été déclenchée par l'armée suite à des informations faisant état du déplacement du groupe conduit par l'émir Kaâkaâ affilié au GSPC, activant sur les monts reliant Annaba à Skikda.