M.Erdman s'est enquis de l'état de santé de Mohamed Benchicou et de ses conditions de détention. L'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M. Richard Erdman, a reçu au siège de son ambassade à Alger, l'épouse de Mohamed Benchicou, journaliste et directeur du quotidien Le Matin incarcéré depuis le 14 juin à la prison d'El Harrach, en présence de deux de ses collaborateurs. M Erdman s'est enquis de l'état de santé de Mohamed Benchicou, de ses conditions de détention et de son libre accès à la lecture, notamment de la presse. M. Erdman a réaffirmé à cette occasion la position des Etats-Unis à savoir que «la liberté de la presse est un des piliers fondamentaux de la démocratie», comme il a affirmé que l'emprisonnement de Mohamed Benchicou est une préoccupation constante de sa chancellerie. M.Erdman a également chargé Mme Benchicou de transmettre ses chaleureuses salutations à son époux. Par ailleurs, le président du Parlement européen, M.Joseph Borrel Fontelles, a saisi l'ambassadeur d'Algérie en Belgique S.E Halim Benatallah, sur «la détention de plusieurs journalistes algériens, emprisonnés pour avoir critiqué des personnalités politiques, notamment le président». Dans une correspondance datée du 10 mars dernier, le président du Parlement européen a invité M.Benatallah à lui «fournir des informations sur le cas de Mohamed Benchicou», le cas le plus souvent cité par les organisations non gouvernementales, et les actions entreprises à son égard par la justice algérienne et ce «en vue du dialogue politique dans le cadre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne». De son côté, le ministre français des Affaires étrangères a, dans une lettre adressée à des sénatrices communistes, qui l'ont saisi sur le sujet, qu'il se tenait «étroitement informé de la situation et de l'état de santé de Mohamed Benchicou, directeur du Matin et personnalité respectée par ses pairs en Algérie et à l'étranger». Michel Barnier a promis de «continuer à plaider, sans ingérence, pour qu'un climat de responsabilité et de sérénité permette à la presse algérienne, malgré les conditions difficiles, de poursuivre normalement et librement le développement de sa mission».