Le juge d'instruction entend les mis en cause et des témoins à charge. Dans le cadre de l'affaire dite des factures surévaluées liée à l'achat par cinq communes des effets vestimentaires destinés aux familles démunies à l'occasion de l'Aïd, le juge d'instruction Kadri a entendu à huis clos pendant toute la journée du vendredi les mis en cause dont le fils du wali et plusieurs témoins à charge. Ce dernier a été arrêté sur instruction du parquet lundi dernier pour être entendu d'abord et a été ensuite présenté à la justice. C'est suite à son arrestation que le ministère de l'Intérieur a immédiatement rendu public un communiqué annonçant l'acceptation de la démission du wali et son remplacement par le secrétaire général pour assurer l'intérim. Il est à noter que l'ouverture de l'enquête sur l'affaire des factures a été décidée par le procureur général en vue de faire toute la lumière nécessaire et juger ses auteurs. Après l'audition de quatre présidents d'APC mis en cause (Oued El Alleug, Ouled Yaïch, Bouarfa et Hammam Mélouane), est venu le tour des fournisseurs et autres personnes impliquées de près dans cette affaire. Le fournisseur principal qui répond au nom de Boukrid Djamel, est en fuite pour le moment. L'instruction a été orientée essentiellement sur l'existence de deux véhicules appartenant à ce fournisseur, qui ont été trouvés en possession du fils du wali pour tenter de situer le lien entre cet achat de véhicules et la transaction commerciale. L'enquête porte sur trois véhicules de luxe, deux Mercedes Ml dont une est immatriculée au nom du wali et un 4x4 Touareg. Ce dernier est toujours introuvable. La deuxième Mercedes est immatriculée au nom de l'ancien président de l'APC de Ouled Yaïch, Snoussi en contrepartie d'une vente d'un lot de terrain. Ce dernier a été également entendu sur la nature de cette transaction. Par ailleurs, le juge d'instruction a procédé à l'interrogatoire des témoins à charge dont le DAL de la wilaya qui a suivi l'opération des bons de commandes au niveau administratif. De même, l'actuel directeur général du CHU de Blida a été vu entrer dans l'enceinte du tribunal et sortir une heure après sans déclaration. Pour rappel le fournisseur principal des effets vestimentaires est le même que celui qui avait doté le CHU en climatiseurs dont les prix avaient été gonflés. Pour rappel, les auteurs de cette transaction douteuse avait été emprisonnés dont l'ancien directeur. Jusqu'à la dernière minute, le wali démissionnaire a clamé son innocence et celle de son fils dans cette affaire des factures surévaluées qui a mis à nu la défaillance de la gestion de la commune et de l'administration. Affaire à suivre.