L'enquête, tant au niveau de la police que de la justice, se poursuit pour déterminer les tenants et les aboutissants. Le fils du wali de Blida, Abdelillah Bouricha, a été placé, vendredi en début de soirée, sous mandat de dépôt par le juge d'instruction du tribunal de Blida, à l'issue d'une longue audition qui a duré toute la journée, des mis en cause et des témoins à charge dans une affaire liée à un trafic d'influence et de corruption. Les chefs d'inculpation retenus sont l'abus de pouvoir, le détournement d'objets saisis par la justice, la corruption, le faux et usage de faux à l'endroit du fils du wali et deux autres inculpés, M. D. et C. B. H. M. Une quatrième personne a été mise en liberté provisoire. Alors que Boukrid, l'homme d'affaires qui est derrière l'affaire dite des factures surévaluées aussi bien du CHU pour les climatiseurs que des cinq APC, pour les effets vestimentaires, et qui est également le propriétaire des trois véhicules de luxe (deux Mercedes et 4x4 Touareg), immatriculés de façon douteuse et dont l'un d'eux a été retrouvé chez le fils du wali, est toujours en fuite et demeure activement recherché. Alors qu'on voulait enquêter sur l'affaires des factures surévaluées, voilà que les investigations ont permis de remettre sur le tapis une ancienne affaire de corruption, remontant à 2003, impliquant curieusement d'anciens inculpés, dont Boukrid. Deux véhicules faisaient l'objet de saisie et devaient être gardés en fourrière. Comment ont-ils quitté la fourrière, immatriculés et mis en circulation pour aboutir dans la main du fils du wali? En justice aussi, une affaire peut en cacher une autre. L'enquête, tant au niveau de la police que de la justice, se poursuit pour en déterminer les tenants et les aboutissants. Le feuilleton risque de rebondir.