Maintien de la rétention des notes pour le deuxième trimestre, reconduction de cette dernière mesure pour le troisième trimestre, rassemblements syndicaux synchronisés au niveau des chefs-lieux de wilaya, saisine sans complexe des partis politiques et réflexion en AG autour du boycott de la correction du baccalauréat, telles étaient les principales décisions qui ont sanctionné le conseil national du Cnapest tenu ce week-end à Béjaïa. En dépit de l'interdiction de réunion et d'action qui le frappe depuis près d'un an, le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique a réussi le pari de réunir pas moins de 22 délégations représentant les différentes wilayas du pays. Convoqué en urgence, le conseil national du Cnapest a eu à évaluer la situation prévalant dans le secteur de l'enseignement secondaire puis à étudier les voies et moyens de faire davantage pression sur les pouvoirs publics afin de les amener à répondre aux revendications dont la plus importante reste «la délivrance du récépissé de dépôt du dossier d'agrément», pièce indispensable pour un fonctionnement adéquat et libre. Les délégués syndicaux se sont, après de larges débats, entendus sur le maintien de la rétention des notes du deuxième trimestre et sa reconduction pour le troisième. Parallèlement à la saisine sans complexe des partis politiques pour les impliquer dans la défense des libertés syndicales, les membres du conseil national prévoient de tenir des rassemblements de protestation synchronisés au niveau des chefs-lieux de wilaya. Toujours en matière d'actions de protestation, les enseignants du secondaire sont appelés à se réunir en assemblées générales afin de réfléchir sur les voies et moyens de réussir le boycott des examens, dont le Bac. Cette dernière action est seulement envisagée. Il appartiendra aux assemblées générales dans les lycées de la retenir officiellement. A ce titre, et en attendant que tout le monde se concerte, la session du conseil national, jeudi à la salle de conférences de l'APC de Béjaïa, est déclarée ouverte. Les travaux reprendront à la fin du mois en cours ou en début du mois de juillet. Tout dépend, en fait, de la cadence des AG dans les lycées. Le Cnapest veut, certes, aller vite, mais éprouve néanmoins une certaine hésitation concernant la mesure de boycott de la correction du Bac. Rencontré à l'issue du conseil national de la structure qu'il dirige, M. Méziane Meriane déclare: «On aurait aimé que la sagesse l'emporte, conformément aux lois en vigueur», et constate que «l'histoire a prouvé que la répression n'a jamais réglé les problèmes. Bien au contraire, elle ne fait qu'attiser le feu». Evaluant les travaux du conseil national, le secrétaire général du Cnapest note que «la mobilisation enregistrée lors de cette réunion, convoquée en un temps record, avec la présence de plus de 22 wilayas, dont celle du Sud représentant l'extrême est du pays, est une preuve de la détermination des syndicalistes du Cnapest d'aller jusqu'au bout pour la satisfaction des revendications».