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Le niet du MSP
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Publié dans L'Expression le 21 - 05 - 2017


Abderrezak Makri claque la porte
«Sur 209 membres du madjless echoura, neuf ont voté pour la participation au gouvernement et 13 se sont abstenus.»
Comme attendu, le conseil consultatif du MSP a rejeté, à l'unanimité, l'offre de participer au gouvernement élargi, dont la constitution est en cours. Abderrezak Makri a estimé hier lors de sa conférence de presse que son parti «aurait accepté d'intégrer le gouvernement d'unité nationale si les élections législatives n'avaient pas été entachées de fraude massive». L'autre condition du MSP consistait en son association à «la définition du programme qui sera exécuté par le gouvernement dans le cadre de la transition politique et économique».Etant donné que ses conditions «ne sont pas réunies, la place du MSP est dans l'opposition pour poursuivre sa lutte pacifique visant à faire évoluer les rapports de force à même de ramener le pouvoir réel à négocier la transition démocratique», a-t-il expliqué.
Cela est la version du parti islamiste qui, rappelons-le, a déjà fait un assez long parcours au pouvoir. L'autre hypothèse serait que les négociations n'aient pas abouti en raison des exigences du MSP. Ce parti aurait peut-être profité de sa position de troisième force politique pour réclamer des portefeuilles importants, ce qui aurait déséquilibré les forces au sein du gouvernement. Cette hypothèse que ni Sellal ni Makri ne rendront publique est d'usage dans les négociations de tous les gouvernements de par le monde. En fait, on ne peut pas préjuger des désaccords réels qui ont abouti à la non-conclusion d'un accord gouvernemental avec le parti islamiste de l'opposition. Il reste que le divorce entre le pouvoir et le MSP, qui date de 2012, s'en est trouvé confirmé.
Fort de l'unanimité de son conseil consultatif, le premier responsable du MSP appelle les Algériens «à ne pas se laisser guider par la peur et la convoitise s'ils veulent du changement politique». Il a souligné que «son parti qui a adopté depuis avant-hier une position d'honneur, continue de marquer des points sur le plan politique». Le bureau exécutif du parti «a été conforté dans sa position par le conseil consultatif et le parti a même gagné la sympathie et la confiance des boycotteurs», insistera le désormais homme fort de l'opposition.
D'autre part, le chef du MSP affirme que «sans fraude, son parti s'en serait sorti victorieux, en s'adjugeant la première place à l'issue du scrutin du 4 mai dernier». Il a également déclaré que «l'objectif du MSP de rejoindre le gouvernement sera non pas de servir de décor ou de prétexte donnant la crédibilité à l'action du gouvernement, mais d'élargir sa marge de manoeuvre, notamment par rapport au programme à mettre en oeuvre». «Or, le gouvernement a pour unique mission celle d'exécuter le programme du président de la République, donc, le MSP, qui endossera en partie les futures mesures d'austérité, n'aura aucun droit au chapitre», dit-il. Makri critique l'absence d'autonomie et de fonctionnement démocratique au sein des partis proches du pouvoir: «Les partis doivent fonctionner comme de véritables institutions et ne pas se transformer en appareils gérés par injonctions téléphoniques.»
Ce vendredi, la majorité écrasante des membres du conseil de consultation du MSP a voté contre l'intégration de sa formation au futur gouvernement, suite à la proposition du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, faite au nom du président de la République. «Sur 209 membres du madjless echoura, réuni vendredi en session extraordinaire, neuf ont voté pour la réintégration du gouvernement et 13 se sont abstenus», a précisé le président de ce conseil. Le vote s'est fait à main levée.
Lors de sa conférence de presse tenue hier au siège du parti, Makri a fait savoir que les membres du conseil consultatif, qui ont été témoins de fraude massive et violente, chacun au niveau de sa wilaya respective, ont pris la décision de ne pas rejoindre le gouvernement. Abderrezak Makri a révélé qu'il a été contacté à trois reprises par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «Il m'a appelé une première fois durant la campagne électorale pour m'inviter à prendre un café après les élections. Il m'a contacté une deuxième fois pour me féliciter de la victoire et une troisième fois pour nous proposer à participer au gouvernement», précise-t-il. C'est là un aveu quant à la multiplication des contacts entre les deux hommes, ce qui crédite la thèse de négociation, pour la simple raison que Makri a gardé secret, les deux premières entrevues avec le Premier ministre.
Il a rappelé que lors de sa rencontre avec Abdelmalek Sellal, il l'avait clairement informé sur son refus et celui du bureau exécutif de participer au gouvernement, mais que le dernier mot revenait au conseil consultatif. Pour rappel, les législatives ont permis au FLN, et au RND de l'ex-Premier ministre et directeur de cabinet de la Présidence Ahmed Ouyahia, de conserver la majorité absolue à l'Assemblée populaire nationale. Le MSP s'est retiré du gouvernement depuis les législatives de mai 2012. Le nouveau staff gouvernemental doit être formé après l'installation, prévue mardi prochain, de la nouvelle APN.


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