Les représentants du Snte ne décolèrent pas Des mouvements de protestation régionaux seront organisés le 23 mai prochain. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) ne compte pas plier. Les représentants de ce dernier ont annoncé hier, à l'issue d'une réunion tenue par l'ensemble des coordinations de l'éducation, au niveau du siège national de la Snte à l'école Aïssat Idir de Sidi M'hamed (1er Mai, Alger), la naissance officielle de l'intersyndicale regroupant les différentes coordinations nationales de l'éducation affiliées à la Snte. Les représentants du Snte ont indiqué lors d'un point presse que suite à cette rencontre, trois principaux points ont été relevés. Il s'agit en premier lieu du boycott des préparatifs de la rentrée scolaire pour l'année 2017-2018, et ce à compter du mois de juillet 2017, a-t-on précisé. Il est aussi question d'organiser un mouvement de protestation en plein coeur de la capitale, dont la date sera prochainement fixée. Enfin, ils ont affirmé qu'ils comptent continuer d'appuyer la Coordination nationale des censeurs de lycées notamment contre le décret 240-12 qui nuit gravement à cette catégorie de travailleurs. A ce titre, ladite coordination a annoncé que «des mouvements de protestation régionaux seront organisés le mardi 23 mai à 10h, devant les sièges des wilayas de Boumerdès, Sétif, Sidi Belabbès et Djelfa», tout en précisant que celui de Boumerdès va regrouper l'ensemble des représentants des coordinations du centre du pays, celui de Sétif pour celles de l'Est, Sidi Belabbès pour l'Ouest et Djelfa pour le Sud. Les porte-paroles de celle-ci ont affirmé: «On a décidé d'organiser ce sit-in pour porter nos principales revendications, à savoir l'appel au traitement rapide des déséquilibres enregistrés dans le droit des travailleurs de l'éducation n° 08-315, modifié et complété par la loi 12-240, portant sur le statut des censeurs de lycées dans le cadre du comité ministériel conjoint». L'ensemble des représentants des coordinations des différentes wilayas du pays qui ont assisté à cette rencontre, ont pointé du doigt le silence dans lequel se mure le ministère de l'Education nationale qui persiste à ignorer toutes leurs doléances. Ils se disent par conséquent «résolus à durcir leur mouvement de protestation et ce en boycottant les préparatifs de la prochaine rentrée scolaire et nous continuerons à protester dans ce sens jusqu'à ce que toutes nos principales revendications soient totalement satisfaites». Ainsi les mêmes représentants appellent à «la classification des censeurs de lycées à catégorie 16 et l'application de cette mesure avec effet rétroactif à partir du 3 juin 2012». Ils demandent également à la tutelle d'inclure le statut des censeurs de lycée dans la fonction publique et non pas dans celui des fonctionnaires de l'Education nationale et de promouvoir des censeurs au grade de directeurs de lycées. Les représentants du Snte ont par ailleurs déclaré que «le 23 mai prochain, marquera le début du mouvement de protestation de cette nouvelle intersyndicale». Ils ont en outre fait savoir que l'organisation d'une marche dans la capitale est maintenue et qu'il ne reste plus qu'à fixer la date. A travers cette action, ils espèrent faire pression sur le ministère de l'Education nationale pour qu'il daigne abandonner l'application de la loi de 2008 qu'ils persistent à appeler «loi de la honte», car elle porte gravement atteinte aux droits de cette partie des travailleurs. Ainsi, l'ensemble des participants à cette réunion a été appelé à s'unir comme «un seul homme» pour avoir gain de cause.