La coalition des «réformateurs et modérés» lors des élections municipales organisées vendredi en même temps que la présidentielle iranienne, a remporté de nombreuses villes, dont Téhéran. Les deuxième et troisième ville du pays, Machhad (nord-est) et Ispahan (centre), ainsi que Shiraz et Yazd (sud), Karaj (près de Téhéran) et Zahedan (sud-est) sont désormais totalement ou presque totalement contrôlées par les élus de cette coalition. Machhad et Ispahan étaient jusque-là contrôlées par les «conservateurs», qui géraient aussi Téhéran depuis 14 ans. A Idem et Tabriz (nord-ouest), Qazvin (nord) ou Bandar Abbas, les «réformateurs» sont désormais majoritaires. Par ailleurs, les femmes renforcent aussi leur présence dans des villes comme Téhéran où elles sont désormais six sur 21 élues. Même dans la province rurale de Sistan-Balouchistan (sud-est), les femmes au nombre de 415 ont été élues au sein des conseils municipaux et des villages contre 185 précédemment, selon l'agence de presse Isna. «Cela est le résultat de la politique du gouvernement qui donne plus d'importance à la place des femmes», a déclaré le gouverneur Ali Osat Hashemi à l'agence Irna. Dans cette région, le président Hassan Rohani a obtenu a 75% des voix contre 57% au niveau national.