L'écrivain Boudaoud Ameyar propose dans son dernier recueil «Sawb El Bahr» paru dans les éditions Kalima, 49 nouvelles à travers lesquelles il tente de capter des scènes de la vie quotidienne évoquant l'histoire, la femme, les relations humaines et même la situation de l'homme de culture et de l'écrivain. Le nouvelliste s'essaie dans sa création à appréhender tous les paradoxes du quotidien avec des phrases courtes et dans un style naturel et spontané, soutenu par des questionnements philosophiques. En quête d'un monde idéal, il plonge son lecteur dans un environnement similaire intemporel en restant fidèle aux particularités de son histoire. La nouvelle intitulée «Sawb El Bahr» raconte l'histoire d'un jeune intellectuel qui décide de quitter son village du Sud lors d'une tempête de sable. Il prend le bus en direction de la mer, muni d'un livre sur la rudesse de certains lieux. «Y a-t-il pire que le soleil?, pourquoi brûle-t-il par endroits et projette ses rayons en douceur dans d'au- tres», s'interroge le héros. L'histoire se veut une invitation à la recherche de la vie. D'autres questions existentielles sont évoquées dans d'autres récits tout aussi captivants. «Bara'a» présente une société dans tous ses états, confinée dans un bus. Celle-ci révèle son intransigeance dans «Qadar Imra'a» et «Farah». «Ennachid» où B. Ameyar interroge l'histoire et la mémoire, «Mouslimate», «El Moutared», «Djaouaz Safar», «Fikra» sont autant de titres qui dévoilent la sensibilité de l'auteur doublée de son aptitude à la transmettre au lecteur. Le livre de B. Ameyar a été édité avec le soutien de l'association Safia Kettou à Aïn Sefra, sa ville natale. Il a à son actif plusieurs traductions dont «Yasmina» et autres récits d'Isabelle Eberhardt.