Les «politiques» et les «pratiques» d'occupation appliquées depuis 50 ans par I'occupant israélien aux Territoires palestiniens sont la principale raison des besoins humanitaires de leurs habitants, affirme l'ONU dans un rapport rendu public hier. «L'origine de la crise dans les Territoires palestiniens occupés se trouve dans le manque de protection pour les civils palestiniens», estime David Carden, qui dirige l'Ocha, le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies, dans les territoires palestiniens occupés. Et ce, «face à la violence, au déplacement, aux restrictions d'accès à des services et des revenus et à d'autres violations des droits, dont l'impact est disproportionné pour les plus vulnérables, notamment les enfants», poursuit-il, à l'occasion du 50e anniversaire de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens. Ainsi, en Cisjordanie en 2016, le nombre de Palestiniens déplacés à cause de la démolition de leur maison par Israël a atteint un «record depuis 2009» avec «1 601 personnes déplacées dont 759 enfants».La même année, les autorités d'occupation israéliennes ont détruit ou saisi 300 structures fournies grâce à des aides humanitaires. «Cela représente plus de 730 000 dollars», indique le rapport. Par ailleurs, l'Ocha a dénombré en décembre 2016 «572 obstacles à la circulation et au mouvement» des Palestiniens, sans compter «les 110 obstacles déployés dans la seule zone contrôlée par Israël dans la ville d'El-Khalil», dans le sud de la Cisjordanie occupée. La crise humanitaire touche également la bande de Ghaza, soumise depuis 11 ans à un strict blocus israélien et où le taux de chômage est l'un des plus élevés au monde notamment en raison de cet embargo. En 2016, en raison de ce blocus, «l'entrée et la sortie de personnels humanitaires à Ghaza ont été compliquées par Israël avec 31% des demandes d'entrée ou de sortie refusées», affirme l'Ocha. En outre, l'isolement de Ghaza est accentué, dénonce l'Ocha, par la fermeture de la frontière égyptienne. Le terminal de Rafah n'a été ouvert que «44 jours en 2016».