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A la découverte de l'Inde mystique
SUMITRA GUHA À IBN KHALDOUN
Publié dans L'Expression le 17 - 05 - 2005

En vocaliste enchanteresse, elle s'emploiera véritablement à amener le paradis sur terre.
Lumière chaleureuse, ambiance intime, rouge flamboyant et strass étincelant. Le hall de la salle Ibn Khaldoun épouse parfaitement le décor intérieur planté en arrière-scène. L'Etablissement Arts et Culture a invité la mystique de l'Inde, Sumitra Guha à nous emporter vers l'infini d'une musique méditative. En effet, après avoir assuré durant trois semaines des master class avec des élèves des conservatoires d'Alger, la chanteuse indienne a clôturé sa venue en Algérie, dimanche dernier, par un récital musical exceptionnel. Cette voix céleste était accompagnée d'une dame à la cithare et d'un percussionniste indien au tabla. Quelques plantes sont disposées çà et là. Durant près de deux heures, Sumitra Guha interprétera une musique millénaire qui puise sa source dans la civilisation védique. Cette musique est conçue sous la forme de mélodies et rythmes que les sages perçoivent de la nature. Aussi, chaque «raga» ou mélodie correspond à un moment de la journée, soit du jour ou de la nuit notamment. Son exécution, au moment approprié, se veut «neutraliser le stress et la négativité dans l'atmosphère et reconstituer en douceur le biologique en adaptant la physiologie au cycle de la nature». Paix, harmonie et équilibre sont les principes fondateurs et fédérateurs de cette musique spirituelle que Sumitra Guha n'a eu de cesse de la chanter en vocaliste enchanteresse qu'elle est. Elle s'emploiera véritablement à amener le paradis sur terre. Sa musique envoûtante, dont les morceaux se déclinent en plusieurs temps, a en effet laissé le public dans un silence religieux. Sumitra Guha chantera aussi sa dévotion pour Dieu, «la vérité unique» à travers des pièces musicales du saint El Kabir. Elle exhortera le public à la prière en laissant de côté le matériel, qui n'est pas éternel pour les valeurs spirituelles qui élèvent l'âme vers le Divin. «C'est à l'individu de savoir discerner le superficiel du profond qui interpelle son âme», dit la chanteuse indienne. Sumitra Guha a suivi une formation académique dans les deux écoles : la Carnatic et la Hindoustani. Elle est initiée très jeune à la musique par sa mère. En parallèle, elle est aussi diplômée en philosophie à l'université Visua Bharati de Shantinketan. En 1972, elle reçoit une médaille d'or à Tripoli. Elle n'a de cesse depuis de porter sa voix et sa sagesse dans le monde.

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