Pas moins de trois ministères sont directement impliqués dans les préparatifs. Dès aujourd'hui et pendant trois jours, 5094 garçons et 5754 filles auxquelles s'ajouteront 154 candidats libres subiront les épreuves du brevet d'enseignement moyen. Sur ce total de 10848 postulants, seuls 2868 composeront en tamazight dans la mesure où son enseignement reste tributaire de la décision des parents. Pour les besoins de cet examen national, le second après celui de la cinquième qui ponctue le palier primaire, et parce que les détracteurs de l'école moderne ne ratent aucune occasion pour tenter de porter atteinte au secteur et plus précisément à la ministre Nouria Benghabrit, la direction de l'éducation a pris une série de mesures édictées par la réglementation. Ainsi et depuis la veille de l'examen de la 5e année, une partie de la direction, le rez-de-chaussée est rendu hermétique, mis sous surveillance vidéo. Dans cette volonté de sécuriser ces sujets, les postes avancés de distribution leur ont été annulés et la totalité des centres, 47 à travers la wilaya, prendront les pochettes ficelées au niveau de la direction le jour des épreuves. Pour les besoins de l'encadrement 2563 personnes sont réquisitionnées. Pour la surveillance, la direction de l'éducation a réquisitionné 1993 surveillants, 380 encadreurs pour les secrétariats dirigés par 94 chefs et adjoints chefs de centre. En plus d'un centre de correction, le CEM Haddouche-Saïd, Bouira est doté aussi d'un centre de collecte des copies, le lycée Kadri Ahmed au chef-lieu de wilaya. Bouira se caractérise aussi par la participation d'une école privée Najah school qui présente 33 candidats. Sur les 156 candidats libres, 133 émanent des structures pénitentiaires. Deux candidats souffrant d'un handicap moteur passeront le BEM. L'autre grand défi du département de Benghabrit reste le baccalauréat qui débutera le 11 juin pour durer jusqu'au 15 du même mois. Ils seront 16410 dont 8868 filles et 7546 garçons à postuler au sésame qui ouvre les portes vers l'enseignement supérieur. 60 centres sont retenus et seront encadrés par 3904 personnes. La décision d'opérer une vaste opération dans le mode de désignation des surveillants a dans un premier temps et par manque de compréhension suscité des mécontentements. Très vite et après une série de réunions entre les partenaires sociaux, le directeur Mourad Bouziane, le corps inspectorat, les chefs de centres... tout le monde a accepté l'application d'une instruction qui date des années passées et précise qu'un employé ne peut être réquisitionné dans la circonscription où il travaille ou celle où il habite. C'est cette décision qui fait que cette année, Haizer recevra les surveillants exerçants à Bouira, ceux de Bechloul iront à El Adjiba, El Asnam, Ahl El Ksar, ceux de Bordj Okhriss se déplaceront à Sour el Ghozlane... «Toutes ces mesures ne sont qu'une stricte application de la réglementation qui existe depuis des années. Notre unique objectif reste celui de garantir les meilleures conditions à nos candidats, mais aussi à nos personnels. Nous avons à titre indicatif prévu le transport des surveillants d'une zone à une autre. Nous voulons que l'équité soit totale entre tout le monde», nous a confié le directeur de l'éducation Mourad Bouziane. Pour éviter la répétition du scandale de l'année précédente, pas moins de trois ministères ont été directement impliqués dans les préparatifs, il s'agit du ministère de l'Education, des TIC et celui de l'Intérieur. La police et la gendarmerie ont désigné des brigades en civil pour aider le secteur de l'éducation à lutter contre la technique dite «zoom» et qui consiste à photocopier des cours en les réduisant au maximum. Plusieurs points sensibles ont été dotés de brouilleurs et de caméras de surveillance.