Les directeurs de l'éducation ont été instruits pour faire en sorte de limiter les capacités d'accueil de chaque centre entre 300 et 500 élèves et à 20 candidats par salle d'examen. Le ministère de l'Education nationale a pris une série de mesures pour sécuriser l'examen national du baccalauréat de 2017 et éviter la réédition du scénario de l'édition 2016 qui a connu une fuite massive de sujets, aidée par les nouvelles technologies de communication, notamment la 3G et dont les auteurs demeurent toujours inconnus. Dans une instruction adressée aux 52 directions de l'éducation du pays et à l'Office national des examens et concours (Onec), le département de Benghabrit a notamment ordonné le renforcement des mesures de sécurité dans les centres d'examen. Ainsi 46 mesures antifraude, s'ajoutant à celles déjà en vigueur durant les années précédentes, sont prises. Le nouveau dispositif réglementaire du baccalauréat fait ainsi obligation aux directeurs de l'éducation de wilaya de l'ouverture d'un seul centre par wilaya pour la distribution des sujets, opération que supervisera le directeur de l'éducation. Il sera notamment doté d'une chambre forte et mise sous la surveillance jour et nuit des forces de l'ordre (police et Gendarmerie nationale), des caméras de surveillance et d'enregistrement seront installées, parallèlement à la coupure des lignes téléphoniques et de l'Internet du centre et de ses environs, notamment les logements de fonctions situés au sein des établissements scolaires. Les directeurs de l'éducation ont été instruits, en outre, pour faire en sorte de limiter les capacités d'accueil de chaque centre entre 300 et 500 élèves et à 20 candidats par salle d'examen. De même qu'il s'agit de réduire le nombre de filières autant que possible dans chaque centre. Il a été également souligné la nécessité d'exploiter toutes les capacités au sein des établissements d'enseignement avec la séparation des candidats indépendants des candidats réguliers pour une meilleure maîtrise de la situation. Comme il est exigé des directeurs de l'éducation de fermer toutes les issues menant à un centre d'examen, sauf pour l'entrée principale et la nécessité de doter le chef de centre d'une armoire fortifiée et d'une caméra pour la surveillance et l'enregistrement. Les chefs des centres d'examen ainsi que les surveillants ne doivent pas être de la même circonscription de travail ou de résidence, comme il est strictement interdit de désigner un encadreur ou un enseignant dans le même centre où est examiné un de ses proches parents. Le département de Mme Benghabrit a également décidé de doter le chef de centre de six adjoints au lieu de deux afin de l'aider dans la mission de contrôle. Cela en plus de la nomination d'un observateur dans chaque centre d'examen et la désignation de 14 enseignants supplémentaires pour suppléer les absences. Il est souligné aussi l'interdiction aux candidats d'entrer dans les salles après l'ouverture des sujets et l'entrée au centre des véhicules. Il est également interdit l'utilisation des téléphones cellulaires - y compris celui du chef de centre - dans les lieux où se déroule l'examen. Parallèlement à cela, une session de formation sera organisée au profit des directeurs de centre et des surveillants en avril prochain, en vue des les initier aux nouvelles technologies utilisées dans la fraude. Enfin, le département de Mme Benghabrit a précisé que le but de ces nouvelles mesures n'est pas d'imposer des restrictions aux candidats, mais d'assurer de bonnes conditions de travail et de lutter contre toutes les formes de fraude pour assurer le principe d'égalité des chances à tous les candidats. A. R.