Cette déclaration vient dans un contexte où les médias audiovisuels agissent en dehors du minimum de professionnalisme et de respect de la déontologie et de l'éthique. Apparemment le rassemblement des intellectuels et les journalistes devant le siège de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) a donné des résultats après ce qui s'est passé avec la chaîne de télévision algérienne, à savoir Ennahar via son émission «caméra cachée» qui a tendu un piège à l'écrivain Rachid Boudjedra en l'humiliant. Cette attitude avait provoqué l'ire de la société civile et les intellectuels. Ce rassemblement a vu la participation de Saïd Bouteflika, Conseiller à la présidence de la République, venu manifester son soutien à l'écrivain Boudjedra. Nombreux étaient les protestataires à solliciter l'Arav pour qu'elle prenne une décision rigoureuse et sans appel envers cette chaîne. Zouaoui Benamadi est sorti de son silence à cause de cet incident en soulignant «la nécessité de parachever l'aspect disciplinaire et réglementaire du champ audiovisuel pour en assurer la bonne organisation afin d'éviter des dépassements constatés, notamment durant le mois sacré du Ramadhan», a-t-il précisé. Cette déclaration vient dans un contexte où les médias audiovisuels agissent en dehors du minimum de professionnalisme et de respect de la déontologie et de l'éthique. Le responsable de l'Arav explique qu'il faut maintenant opter pour des mesures coercitives quant aux dépassements ou au non- respect de la réglementation qui régit la profession de l'audiovisuel. Dans ce sens indique Zouaoui Benamadi: «Nous avons agi jusqu'à maintenant de manière pédagogique, mais il est temps qu'on passe à autre chose pour parachever l'aspect disciplinaire et réglementaire de l'organisation du secteur audiovisuel», a-t-il souligné. Le responsable de l'Arav considère que le temps est venu pour mettre de l'ordre dans ce secteur qui fonctionne de façon presque aléatoire étant donné que beaucoup de chaînes privées de droit étranger ne respectent pas le cahier des charges. Il insiste dans ce sens en affirmant qu' «on peut aller vite dans la régularisation des chaînes privées (qui sont de droit étranger), après, bien sûr, leur mise en conformité avec le cahier des charges», a-t-il noté. Zouaoui Benamadi estime que l'avènement du nouveau gouvernement et un nouveau ministre chargé de la Communication pourraient rectifier le tir et aller de l'avant dans la réforme de ce secteur. Le responsable de l'Arav précise dans ce sens que: «Avec un nouveau gouvernement et un nouveau ministre de la Communication, on va avancer sérieusement sur le dossier de la réglementation du champ audiovisuel», a-t-il mentionné. Par rapport à l'aspect de la déontologie et de l'équité, Zouaoui Benamadi rejette d'emblée les émissions qui s'arc-boutent sur l'insulte, l'invective et la vulgarité. Dans le même sillage, le responsable de l'Arav souligne que «c'est aux personnes mal représentées, de se plaindre et de faire pression sur ces chaînes en ayant recours à la justice», soulignant que l'Arav pouvait intervenir notamment quand elle constate un «dépassement grave, touchant notamment aux symboles de l'Etat», a-t-il dit. Cette fois-ci, les choses ont dépassé les limites en matière de prestation audiovisuelle de certains chaînes privées que le responsable de l'Arav qualifie ainsi «Nous sommes abasourdis par tant de légèreté dans certains programmes», a-t-il annoncé en ajoutant qu'il est nécessaire d'entreprendre une réflexion pour la construction du paysage audiovisuel national», a-t-il indiqué. C'est le moment de nettoyer le secteur et le baliser de façon réglementaire pour que citoyen puisse se permettre une prestation audiovisuelle digne de ses choix et en mesure d'apporter une valeur ajoutée sur le plan de la qualité.