Leïla Borsali Du hawzi et du malouf en ouverture du Festival national de la chanson citadine. Une édition qui, pour la première fois, s'invite sous le signe de la sérénité. Vivement retrouvé le passé lointain des soirées ramadhanesques, où les Annabis veillaient sans crainte et sans peur. En effet, jeûnant dans un climat serein, les populations après les tâches du marché, l'attente de la rupture du jeûne et l'accomplissement du devoir religieux, tarawih entre autres, les Annabis s'adonnent à leur passe- temps favori. Qui en bord de mer et qui sur les places publiques sirotant un thé ou un rafraîchissant sur les terrasses du Cours de la Révolution, mais tous, les yeux rivés vers la structure culturelle, le théâtre Azzedine Medjoubi, guettant la moindre activité culturelle. En effet, plus tôt que prévu, le Festival national de la chanson citadine, en sa 12e édition a pointé du nez, au grand bonheur des fans du malouf, chaâbi et du hawzi. Un événement qui vient ajouter un plus à cette wilaya qui tente de retrouver les traditionnelles soirées culturelles du mois de Ramadhan. Pour l'heure et pour cette première semaine du mois sacré, les sonorités mélodieuses du hawzi et du malouf seront ouvertes aujourd'hui, samedi dans l'après-midi. La 12ème édition du Festival national de la musique et de la chanson citadines qu'abritera le somptueux Théâtre régional Azzedine Medjoubi de Annaba illuminera les nuits de Bône la Coquette jusqu'au 8 du mois en cours, en attendant la programmation d'autres activités culturelles, retenues pour ce mois sacré. Un public nombreux composé essentiellement de familles est attendu pour prendre part au concert inaugural animé par les maîtres de musique raffinée, dans le hawzi Hamidou d'Alger et dans le malouf Brahim Bey de Annaba. Entre les deux artistes se produira dans le malouf tunisien, l'invité d'honneur, Ferchichi Hatem de Tunisie. Participeront à cette édition, devenue une tradition culturelle à Annaba, d'autres artistes aimés du grand public annabi, Leïla Borsali de Tlemcen, Naim Dziria, Abdelkader Cherchem, Salim Fergani ainsi que Baba Aïssa et bien d'autres. La trentaine d'artistes participants à cette édition et issus de différents genres, malouf, chaâbi et hawzi, vont permettre aux auditeurs de ces musiques de renouer avec divers cocktails de mouwachahate andalous, perfectionnés élégamment par des artistes, dont la thématique majeure sera comme à chaque fois le madih du prophète (Qsssl). Cette deuxième édition du Festival de la chanson citadine, se veut aussi un espace de rencontre entre ancienne et jeune générations de la musique traditionnelle algérienne. Ainsi comme à l'accoutumée, seront parmi les convives de la ville des Jujubes plusieurs associations artistiques musicales, dont, l'association de Hassen El Annabi, celle de Hachemi Guerouabi, et Naghama de Béjaïa, entre autres associations chantant les géants de l'art algérien, chacun en son genre, chaâbi, malouf et hawzi en l'occurrence. Ainsi, une semaine durant, ce festival organisé par la direction de la culture de la wilaya de Annaba, va apporter à la sérénité des nuits ramadhanesques de Annaba la convivialité d'un art artistique confectionné par les soins d'un esprit purement traditionnel.