Une vue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, de la Tunisie et de l'Egypte Les trois pays se sont mis d'accord sur la nécessité d'aller vers un règlement politique inclusif de la crise libyenne. Le dossier libyen se pose toujours avec acuité pour les pays de la région, notamment ceux qui partagent des frontières avec la Libye. Cette semaine, il a fait l'objet d'une réunion de très haute importance abritée par l'Algérie. Lors de cette réunion qui s'est tenue lundi soir à Alger, les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, de la Tunisie et de l'Egypte ont mis l'accent, sur la nécessité de s'attacher à la préservation de l'intégrité territoriale, la souveraineté, l'unité de la Libye et la cohésion de son peuple et sur la solution politique comme moyen pour résoudre la crise à travers le dialogue inclusif, le rejet de l'interférence étrangère et de l'option militaire. Abdelkader Messahel a passé en revue avec ses homologues tunisien et égyptien, Khemaies Jhinaoui et Samah Chokri, la situation sécuritaire en Libye et les affrontements survenus dans plusieurs villes et régions libyennes. Les trois responsables se sont félicités, au cours de cette réunion, de la détermination, par les parties libyennes, des points de l'Accord politique concerné par l'amendement, mettant en avant l'importance du mécanisme des pays voisins de la Libye initié par l'Algérie et son approche pour le règlement de la crise libyenne axée sur le dialogue et la réconciliation nationale. Dans «La Déclaration ministérielle d'Alger pour le soutien au règlement politique inclusif en Libye» ayant sanctionné les travaux de la réunion tripartite sur la Libye tenue lundi à Alger, les ministres des Affaires étrangères des trois pays «se sont félicités de la détermination, par les parties libyennes, des points de l'Accord politique concernés par l'amendement», encourageant «l'accélération du lancement des négociations en vue d'adopter des formules consensuelles et parachever la mise en oeuvre des dispositions de l'Accord politique». La Déclaration ministérielle d'Alger pour le soutien au règlement politique inclusif en Libye a relevé également l'importance du mécanisme des pays voisins de la Libye initié par l'Algérie, en mai 2014, en marge des réunions ministérielles du Mouvement des non-alignés et «l'approche adoptée par ce mécanisme dans le règlement de la crise libyenne basée sur l'accompagnement du peuple libyen dans sa quête pour recouvrir sa sécurité et sa stabilité, rappelant les conclusions de ses réunions». Les responsables des trois pays ont également «salué les étapes positives accomplies à la faveur de la composition de la Commission mixte du dialogue, ainsi que les rencontres ayant regroupé des personnalités politiques et d'importants acteurs libyens». Les pays voisins de la Libye avaient convenu à l'issue de la réunion ministérielle tenue le 8 mai 2017 à Alger de la nécessité d'encourager la réconciliation nationale en Libye, le rejet de toute forme de violence et d'interférence étrangère dans les affaires de la Libye et de toute option militaire, et ce pour asseoir la réconciliation nationale en Libye. Les ministres ont également mis en avant le rôle de leurs pays dans la relance du processus politique onusien et les efforts déployés par la Mission des Nations unies pour parrainer le processus, qualifiant le transfert du siège de la mission onusienne en Libye vers la capitale libyenne Tripoli de «pas positif». Cette rencontre, qui intervient après celle tenue le 20 février dernier à Tunis, a par ailleurs été l'occasion d'examiner les efforts consentis par les trois pays en vue d'encourager les parties libyennes à trouver des solutions consensuelles aux points de divergences entravant la mise en oeuvre de l'Accord politique. Les trois parties ont convenu au terme de cette réunion de tenir la prochaine rencontre en Egypte sans préciser la date.