L'ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié Au cours de sa mission diplomatique à Alger, Bernard Emié a fortement contribué à l'approfondissement des liens entre la France et l'Algérie dans de nombreux domaines. Annoncée par les médias français et certains journalistes sur Twitter, la nomination de l'ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, en qualité de nouveau patron des renseignements extérieurs français ne constitue pas une surprise. D'abord, parce que sa nomination à la tête de la Dgse (Direction générale de la sécurité extérieure), le service de contre-espionnage français, confirmée par l'Elysée dans un communiqué, le voit succéder à Bernard Bajolet qui avait lui aussi occupé le poste d'ambassadeur de France à Alger. Cette décision, attendue depuis plusieurs mois, intervient dans un contexte particulier qui voit la Présidence française décider de la création d'une nouvelle «Task Force», une force opérationnelle antiterroriste qui sera pilotée par l'ancien patron de la DST (direction de la surveillance du territoire), Pierre Bousquet de Florian, selon les indications du chef d'état-major de l'Elysée. «La Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme sera confiée à M. Pierre de Bousquet de Florian. Sa nomination interviendra lors du Conseil des ministres du 21 juin prochain, en même temps que celles du directeur général de la sécurité intérieure (Dgsi), M.Laurent Nunez, et du directeur général de la sécurité extérieure (Dgse), M. Bernard Emié. Cette nouvelle équipe aura la responsabilité opérationnelle du renseignement sous l'autorité des ministres compétents», a précisé l'Elysée est-il dit dans son communiqué publié hier. Au cours de sa mission diplomatique à Alger, Bernard Emié a fortement contribué à l'approfondissement des liens entre la France et l'Algérie dans de nombreux domaines, avec un soin particulier pour la coopération économique, industrielle en particulier, ainsi que pour la formation. A cet égard, il contribuera fortement à l'essor des échanges culturels et portera le nombre de visas et de bourses d'études dans les grandes écoles françaises à leur plus haut niveau. Ce travail a permis de conforter les relations bilatérales, empreintes d'un climat de confiance scellé par les présidents François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, de sorte que les nuages d'antan ne sont plus qu'un mauvais souvenir. «Excellentes et portées à leur plus haut niveau» comme il aimait le souligner en maintes circonstances, lors de ses nombreux déplacements à Oran, Tlemcen, Constantine, Annaba, Biskra et Tizi Ouzou, ces relations ont ainsi bénéficié de l'art et la manière avec laquelle Bernard Emié a su investir au profit d'une coopération très dynamique au plan culturel, favorable à l'essor de la langue française, et au plan économique où beaucoup reste à faire eu égard aux potentialités et aux opportunités des deux pays. Nul doute que, dans ses nouvelles fonctions, ce chiraquien droit dans ses bottes aura à apporter un regard neuf et objectif sur la façon dont cette institution a longtemps regardé l'Algérie.