Le secrétaire général du RND «Le faible taux de participation ne remet guère en cause la légitimité de l' APN», assure-t-il. Après avoir observé de longues semaines de silence, Ahmed Ouyahia s'est exprimé hier à travers son allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la 3e session ordinaire de son conseil national au siège de la Mutuelle générale des matériaux de construction de Zéralda. A ce propos, tout en leur souhaitant plein succès et en les assurant du soutien du RND, il a salué «les efforts du gouvernement sortant de Abdelmalek Sellal et félicité le nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune et les membres de son gouvernement». Le profond remaniement du gouvernement est «sans doute destiné à injecter un souffle nouveau à la gestion des affaires du pays», a-t-il déclaré. Au sujet du faible taux de participation aux législatives du 4 mai dernier, il a indiqué que «ce niveau ne remet guère en cause la légitimité de l'APN, comme le proclament certaines voix». Pour preuve, poursuit-il: «En Europe aussi, des Parlements ont été élus avec des taux de participation inférieurs à 40%». Toutefois, dit-il, «il reste que ce taux de participation particulièrement faible, nous interpelle». Du point de vue de Ouyahia: cette faible participation reflète «un malaise dans la société». D'une part elle reflète «la préoccupation des citoyens devant les premiers effets de la crise économique et un certain degré de mécontentement devant les problèmes qu'ils rencontrent dans leur vie quotidienne, du fait de la bureaucratie ou d'autres maux sociaux». «Au RND nous considérons que cette lecture critique doit être faite pour remédier à ce malaise», a-t-il soutenu. En abordant la situation du pays, il rappellera que «l'Algérie fait face, depuis près de trois années, à un recul sévère de ses revenus tirés des exportations d'hydrocarbures». «Cette réalité (...), semble destinée à durer», prévoit-il. De même, «ce recul pèsera négativement sur les capacités d'investissements de l'Etat qui restent encore le moteur de la croissance dans le pays», indiquera-t-il encore. Par ailleurs, «le RND entend participer activement sur le terrain à l'explication de la situation économique et sociale, et à la promotion d'un message d'espoir mobilisateur, pour accompagner les efforts en vue de dépasser la crise financière». «Le RND entend également s'investir pleinement (...)pour faire reculer le populisme et la démagogie, mobiliser plus d'efforts et de rationalité, et réaliser les réformes nécessaires sans perdre plus de temps», est-il noté. Pour Ouyahia, «les réalisations dans tous les domaines et autant d'acquis sociaux, dont la paix restaurée grâce à la Réconciliation nationale, sous la direction du président de la République sont autant (...)de réalités qu'il faut opposer à tous ceux qui tentent d'exploiter les difficultés financières actuelles du pays, comme argument politicien». Même en période de crise financière, la politique sociale a été maintenu: «Alors que les revenus extérieurs du pays ont chuté à 37 milliards de dollars en 2016, les transferts sociaux s'élevaient à près de 18 milliards de dollars», rappelle-t-il. Outre le défi financier, «l'Algérie fait face aussi à d'énormes défis sécuritaires du fait de la situation dans notre sous-région», estime-t-il. «Si à l'intérieur du pays, les derniers résidus du terrorisme sont traqués et détruits, il existe à nos frontières de dangereux foyers de crise dans certains des pays voisins, avec d'importants réseaux terroristes et de narcotrafiquants et avec un important trafic d'armes.» Sur le plan organique, il a rappelé que «comparativement à 2012, le RND a augmenté de 50% le nombre des voix qu'il a obtenues ainsi que le nombre de sièges qui lui sont revenus aux dernières législatives». «Dans 25 wilayas nous avons été classés premiers. Dans 17 autres wilayas nous avons été classés en seconde position» est-il relevé. Cette réussite s'explique par entre autres, un long travail, l'adoption d'une démarche qui a consisté à confier à la base militante au niveau des wilayas le soin d'établir les listes de nos candidats. Il s'agit enfin, dit-il «de notre programme électoral qui propose des réponses aux problèmes des citoyens».