Sensationnel était le groupe Aka Moon en cette soirée de jeudi. Parti pour deux heures d'interprétation, ces jazzmen ont présenté un spectacle «magique» au public venu très nombreux écouter, les vibrations de David Gilmore, guitariste de renommée mondiale et Stéphane Galland, qui a pratiquement soulevé l'admiration des spectateurs qui ne cessaient de l'applaudir, par des interprétations de batterie. Jamais le public constantinois n'a été aussi émerveillé et c'est le moins qu'on puisse dire. Aka Moon, nourri par une décennie de complicité, a encore une fois surpris ses spectateurs en les emportant dans des spirales passionnément créatives. L'Américain David Gilmore qui s'insère avec un égal bonheur dans les compositions d'un Fabrizio Cassol, Aka Moon a emballé tous les amateurs de jazz. Ce trio auquel s'ajoute le merveilleux bassiste Michel Hatzi-Georgine, ou même s'il fait référence à des guitaristes modernes et célèbres, à des princes de l'instrument comme Paco de Lucia, ou Jimmy Hendrix, Aka Moon reste l'incarnation des rythmes complexes et tranchants, par un dynamisme particulier, d'ouvertures orientales, de mise en place rigoureuse, de densité de sens et d'identité. Un ensemble de caractère «spécial» qui fait que Aka Moon qui a eu l'honneur de clôturer la troisième édition du Festival international de Dima-jazz, organisé par l'association Limma, a bâti une oeuvre qui subsiste dans la mémoire collective des amateurs. Le spectacle de Aka Moon et David Gilmore s'est restitué une vision précise dans un profond respect et une ferveur innocente, qui ont fait que le public a eu du mal à quitter la salle.