A -t-on d'ores et déjà songé à une expertise devant évaluer le niveau de dangerosité du faux plafond qui s'est effondré sans avertir? Après sa rénovation par la wilaya d'Oran en lui accordant un pactole budgétaire d'environ 150 millions de dinars dans le cadre des préparatifs pour lancer le Festival d'Oran du film arabe (Fofa) en 2007, la salle de cinéma Le Maghreb (ex-Régent), est en...péril. Les premiers signes d'un délabrement non encore évalué sont de visu perceptibles. Une petite partie de son faux plafond plâtré lors de la réhabilitation est déjà par terre en faisant une chute libre sans pour faire autant d'importants dégâts. Cela s'est passé alors que l'Office national de la culture et de l'information, Onci, est en pleine activité ramadhanesque en officiant les soirées distrayantes du mois sacré de Ramadhan. Pour cette institution étatique, la situation n'aurait sûrement pas atteint la côte d'alerte, tout compte fait, vu le colmatage opéré sur place en maquillant la brèche ouverte par un petit bout de tissu de la même couleur que le plafond de la salle. Dans le sillage d'un tel colmatage, tout au moins «aveugle et aveuglant», les agents de surveillance s'installent comme des cerbères un peu partout dans la salle interdisant aux spectateurs de prendre place au-dessous du balcon. A-t-on pensé aux incidences qui peuvent suivre dans l'éventuel cas où l'effritement du balcon se poursuit? Rien n'indique pour le moment que la situation est gravissime tant que les spectacles organisés se poursuivent. Cela est compréhensible du fait que l'on ne peut pas priver les Oranais des moments de détente nocturnes. L'APC ne peut en rien intervenir dans de pareilles situations sachant qu'elle a passé la gestion de la salle Le Maghreb (ex-Régent) à l'Office national de la culture et de l'information. Ce n'est pas tout. Plusieurs questions sont en droit d'être posées. A-t-on d'ores et déjà songé à une expertise devant évaluer le niveau de la dangerosité du faux plafond qui s'est affalé sans avertir? Une telle question ne trouve pas de réponse faute d'interlocuteur pouvant ou encore habilité quant à s'exprimer sur une pareille situation. Plus que jamais, un travail de fond s'impose, notamment en ce qui concerne la consolidation de la salle sachant que la gestion de celle-ci, au même titre que la salle Saâda (ex-Colysée), est désormais assumée par l'Office national de la culture et de l'information. Le cinéma Le Maghreb (ex-Régent) est situé au coeur de la ville d'Oran, sur l'artère commerciale Larbi Ben M'hidi. Il est considéré comme étant l'un des cinémas les plus prestigieux d'Oran. Construit durant l'époque coloniale, le cinéma dispose d'une capacité d'accueil d'environ 1000 places, tout comme d'ailleurs la salle Saâda, ex-Colysée. Dans ces deux salles, les oranais se redécouvrent en renouant avec le cinéma à la faveur du Ciné-office 2017 qui a été lancé récemment par l'Office national de la culture et de l'information (Onci). Au coeur de cette initiation, ce programme a commencé le mois d'avril dernier à Alger, puis à Constantine, avant d'être étendu au public oranais, avec pour objectif «la relance de l'activité cinématographique par l'exploitation des salles de cinéma à travers le territoire, et ce, après avoir acquis les droits de distribution de films de renommée mondiale actuellement à l'affiche». Pour le moment, la projection cinématographique est assumée dans la salle Saâda, ex-Colysée, en attendant l'installation de nouveaux équipements de projection modernes dans la salle Le Maghreb, ex-Régent. Des cadres de l'Onci ne comptent pas s'arrêter à mi-chemin, d'où d'ailleurs la mise en place d'un programme comprenant une dizaine de films internationaux ainsi que des films algériens célèbres afin de satisfaire les goûts de tout le public. Pour la relance de l'activité cinématographique, l'on a souligné que l'opération avait débuté dans les salles de cinéma déjà équipées à travers quatre wilayas du pays, à savoir Alger, Constantine, Boumerdès, Oran et bientôt Saïda, ainsi que dans d'autres wilayas du pays. Pour l'instant, sept salles de cinéma sont gérées par l'Onci dans le cadre du programme Ciné-office 2017, dont deux à Alger, deux à Oran, une à Tipasa, une à Boumerdès et une à Constantine. Ceci dit, les deux salles de cinéma, Saâda et Le Maghreb, connaîtront sans aucun doute de très fortes activités artistiques dans les prochains jours dont entre autres, la projection quotidienne de plusieurs films rentrant dans le cadre du Festival d'Oran du film arabe (Fofa.