Les 462 députés ne vont pas se déplacer uniquement pour la séance d'installation des structures, mais également pour débattre le Plan d'action du gouvernement. L'APN tente de se rattraper. Après un retard qui a bloqué son fonctionnement, la nouvelle Assemblée presse le pas. Une réunion des chefs de groupes parlementaires avec le président de l'Assemblée sera tenue demain pour arrêter l'agenda des travaux. Installée le 23 mai dernier, la chambre basse ne s'est pas encore dotée de structures. Alors que le Plan d'action du gouvernement a été validé mercredi dernier par le Conseil des ministres, l'Assemblée traîne le pas. La réunion de demain aura pour objet de fixer la date de la mise en place des structures organiques. Selon une source proche, l'installation des structures est prévue ce lundi. «Juste après l'installation, Saïd Bouhadja réunira son bureau pour ficeler le planning des plénières pour l'examen du Plan d'action du gouvernement», nous a confié un chef d'un groupe parlementaire. Selon lui, l'examen du Plan d'action interviendra le lendemain, plus précisément le mardi. Les 462 députés ne vont pas se déplacer uniquement pour la séance d'installation des structures, mais également pour débattre le Plan d'action du gouvernement. Selon notre source, les débats s'étaleront sur deux jours au plus tard trois jours. L'examen du plan d'action ne prendra pas beaucoup de temps puisqu'il s'agit juste de le débattre et de l'adopter sans apporter des amendements», a expliqué notre source. Autrement dit, l'APN va expédier l'examen de ce Plan d'action pour libérer le gouvernement. Une fois adopté, il passera au Conseil de la nation pour une simple lecture. Ce qu'il ne faut pas perdre de vue est que le débat s'annonce houleux à l'APN. L'opposition affûte ses armes et promet de charger le gouvernement de critiques. Irrité par les résultats du dernier scrutin et le monopole exercé par les partis de la coalition sur les structures de l'APN, l'opposition ne va pas rater l'occasion pour vider son sac. Celle-ci accuse d'ores et déjà la coalition de vouloir détourner la disposition de la Constitution qui lui garantit le droit de s'exprimer. Le Plan d'action du gouvernement sera donc le premier terrain de confrontation. Il y a lieu de rappeler que depuis 2014, le gouvernement ne s'est pas présenté devant le Parlement pour exposer son Plan d'action ou sa Déclaration de politique générale. Le rendez-vous de mardi sera donc attendu avec impatience par l'opposition qui n'hésitera pas à fouiner le contenu du projet en question. Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l'Etat a donné les orientations à suivre et le feu vert à l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, au ciblage des subventions et a mis en garde contre un éventuel recours à l'endettement extérieur. Sur les volets économique et financier, ce plan s'articule autour de la modernisation des finances publiques et du système bancaire, l'assainissement de la sphère économique et la promotion de l'investissement et la valorisation de toutes les richesses du pays. Sur le plan social, le gouvernement met l'accent sur la préservation du système national de sécurité sociale et de retraite, la promotion de l'emploi, le renforcement des mécanismes de solidarité nationale, ainsi que la poursuite de la prise en charge des catégories sociales aux besoins spécifiques. Il renforcera, selon la même source, l'Etat de droit, les libertés et la démocratie et consolidera la bonne gouvernance, la promotion de l'identité nationale et la préservation de la mémoire. S'agissant du développement humain, le Plan d'action du gouvernement axe sur l'amélioration du cadre de vie par l'offre de logements, l'accès aux énergies et à l'eau, et la préservation de l'environnement, l'amélioration du système national d'enseignement et de formation et la valorisation de la recherche scientifique et la modernisation du système national de santé.