La star du Real Madrid a toujours soif de titres A 32 ans, il ne reste au natif de Madeire plus que deux compétitions à gagner (si l'on excepte l'Europa League): la Coupe du monde et la coupe des Confédérations. Cristiano Ronaldo la veut vraiment: alors que l'Allemagne championne du monde a dépêché sosn équipe B en Russie, la superstar compte bien soulever la coupe des Confédérations, tournoi que le Portugal entame contre le Mexique aujourd'hui à 16h (heure algérienne) à Kazan. CR7, qui a conscience d'être un personnage majeur de l'histoire du foot, est un fou de statistiques, et les lignes d'un palmarès en font partie. «Ce sera beau, ça restera dans le CV. Bien sûr, c'est un rêve de la gagner», avait-il dit en janvier. Et alors que le trophée lui était présenté en mars, le buteur avait refusé de le toucher, «parce que ça porte malheur». Le grand gominé a même mis la superstition de son côté. Le capitaine de la Selecçao avait déjà mené son pays à son premier titre international avec l'Euro 2016 (1-0 a.p. contre la France en finale). En club, il vient d'engranger une seconde Ligue des champions d'affilée avec le Real Madrid (sa quatrième à titre personnel après 2008 et 2014), en route vers un cinquième Ballon d'or en 2017, histoire d'égaler son éternel rival Lionel Messi. A 32 ans, il ne reste au natif de Madeire plus que deux compétitions à gagner (si l'on excepte l'Europa League): la Coupe du monde et la coupe des Confédérations. La première lui a échappé par trois fois (demi-finale en 2006, 8e de finale en 2010, premier tour en 2014), et la prochaine édition se profile dans un an. La seconde démarre ce week-end. Mais question titres, ce sont ceux des journaux qui l'ont rattrapé, sur un versant extra-sportif. Mardi, le parquet de Madrid a annoncé avoir déposé plainte contre le contribuable Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro, le soupçonnant d'une fraude de 14,7 millions d'euros. «Conscience tranquille, toujours», avait-il réagi le lendemain. Vendredi, son coéquipier Andre Silva a assuré que son capitaine était «concentré» sur la coupe des Confédérations, qu'il «prend très au sérieux». Son «mal-être» au Real Madrid a été évoqué ces derniers jours. Est-ce le traditionnel chantage à la prolongation pour se mettre à la hauteur salariale d'un Messi qui négocie la sienne actuellement avec le FC Barcelone? Ou bien une envie réelle de quitter le club avec lequel il s'est pourtant engagé en novembre dernier jusqu'en 2021? C'est aussi tout cela que CR7 voudrait submerger sous ses buts. Pour le servir, il compte sur les deux jeunes Silva, Andre l'attaquant (7 buts en 8 sélections!) et Bernardo le milieu offensif (auteur d'une saison de feu à Monaco et transféré à Manchester City), voire les trentenaires Nani et Ricardo Quaresma. Histoire de rester sur sa dynamique: depuis l'Euro, CR7 a inscrit 12 buts en 6 matchs internationaux. Les champions d'Europe ont connu un accroc après leur titre, un revers 2-0 en Suisse en début de qualifications au Mondial-2018, sans leur capitaine, convalescent. Depuis, ils ont enchaîné les cartons, face à des équipes il est vrai très modestes (Gibraltar, Andorre, Iles Féroé, Lettonie, Hongrie, Chypre). Mais ont aussi connu un nouvel avertissement fin mars, une défaite 3-2 avec une équipe remaniée en amical face à la Suède, à Madeire, l'île natale de Cristiano. Les Portugais se veulent optimistes. «Il y a un an, j'avais dit que le Portugal allait à l'Euro-2016 pour le remporter. J'avais dit que nous n'étions pas favoris, mais candidats à la victoire. Je garde la même confiance aujourd'hui», a dit le sélectionneur Fernando Santos. Le Portugal se frotte d'entrée au Mexique, perçu comme un des candidats au titre, bien plus que les deux autres nations du groupe A, la Russie et la Nouvelle-Zélande. A Kazan dimanche, Ronaldo étrennera sa 140e sélection (73 buts), contre la 139e cape pour son homologue mexicain Rafael Marquez. Du moins s'il joue, car le capitaine du Tri (38 ans) est en manque de temps de jeu après une opération du dos. Le Mexique, emmené par Javier «Chicharito» Hernandez et Carlos Vela, voudra rentrer dans ce tournoi mieux qu'il n'a quitté le dernier, un humiliant 7-0 encaissé face au Chili en quart de finale de la Copa America 2016.