Les automobilistes de l'Algérois sont-ils doublement avertis des conséquences désastreuses dues au non-respect des normes de la circulation depuis notamment l'entrée en vigueur, le 1er mars dernier, du nouveau code de la route. Tout porte à le croire en tout cas, à se fier au bilan de l'activité de la sécurité publique de la wilaya d'Alger pour le compte du 1er trimestre de l'année en cours, et communiqué hier lors d'une conférence de presse tenue au commissariat central. Un bilan dont il ressort une relative baisse comparativement au premier trimestre de l'année écoulée, aussi bien sur le plan des accidents corporels recensés (-18,99%), le nombre de morts qu'entraîne ce genre d'accidents fatals (-18,55%) ainsi que celui des blessés (-22,97 %). Ainsi, la réduction des accidents de la circulation au niveau de la wilaya d'Alger, devenue palpable plus particulièrement depuis la mise en application en mars dernier du nouveau code de la route, obéit-elle à deux raisons distinctes. L'une est relative à l'effort de sensibilisation autour de la nouvelle formule régissant la circulation routière, entrepris par les autorités et relayé par les médias, notamment les titres de la presse écrite. En effet, sur ce point précis, les journaux de la presse nationale toutes tendances confondues n'ont cessé, non pas à partir du 1er mars dernier mais plutôt au lendemain de l'adoption à l'APN du nouveau code de la route en novembre 2004, d'insérer dans leurs colonnes et les mesures répressives contenues dans ce texte de lois et les objectifs escomptés de celui-ci. L'autre raison pouvant justifier la réduction des accidents à Alger, mais qui n'ont pas manqué néanmoins de provoquer la mort de quelque 767 individus en ce premier trimestre 2005, c'est justement l'application rigoureuse du nouveau code de la route par les policiers relevant de la sécurité publique. Une application qui s'est traduite par le retrait ( à Alger seulement) de pas moins de 3 200 permis de conduire (PC) avec effet suspensif de conduite et un peu plus de 4300 PC retirés avec possibilité pour leurs propriétaires de reprendre le volant. Ces données sont bien évidemment celles comptabilisées du 1er mars dernier au 11 mai courant. Ces mêmes données confirment que les principales raisons qui ont amené les policiers à recourir au retrait du PC sont essentiellement liées au non-port de la ceinture de sécurité, non-respect des sens imposés à la circulation ainsi que l'utilisation du téléphone portable au volant. D'autre part, la section police de l'urbanisme et de l'environnement de la sûreté de wilaya d'Alger a recensé en ce 1er trimestre 2005, quelque 1184 infractions aux normes de construction. Lesquelles infractions ayant entraîné l'arrêt immédiat des travaux pour plus de 600 cas et une démolition sur arrêté administratif de 158 autres.