Le président de la République C'est une session pour les candidats qui n'ont pas pu passer leurs examens à cause du retard qu'ils ont mis pour rejoindre les centres d'examen. Quelle bonne nouvelle pour les élèves exclus de l'examen du bac session 2017 à cause du retard! Une session spéciale vient d'être accordée à leur profit. C'est le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune qui a fait part de cette information dans la soirée de vendredi dernier à l'Assemblée populaire nationale, en réponse à une question d'un député. Ladite décision a été prise par le président de la République lui-même, a précisé Abdelmadjid Tebboune dans son intervention. «C'est le président de la République qui a donné une instruction pour organiser une session spéciale du bac pour les élèves exclus de la dernière session du bac pour raison de retard», a expliqué le Premier ministre lors d'un point de presse qu'il a animé au terme de son intervention devant les députés. «C'est une session pour les candidats qui n'ont pas pu passer leurs examens à cause du retard qu'ils ont mis pour rejoindre les centres d'examens», a-t-il précisé, relevant qu'ils sont un millier et quelques à être concernés par cette mesure. «La date de déroulement de cette session sera arrêtée prochainement par le ministère de tutelle», a fait savoir en outre le Premier ministre, ajoutant que «cette session va se dérouler dans les mêmes conditions de rigueur dans lesquelles s'est déroulé l'examen du bac dans sa session ordinaire». Le président de la République a pris cette décision, selon Abdelmadjid Tebboune, en réponse aux doléances des parents d'élèves. «Le président de la République a entendu les doléances des parents d'élèves et il a ordonné au gouvernement de préparer une session spéciale pour ces retardataires», a-t-il déclaré, écartant ainsi la tenue d'une session spéciale pour tout le baccalauréat. Il est à rappeler dans ce sillage que l'exclusion des candidats au bac à cause du retard a été fortement dénoncée par les parents d'élèves et les candidats eux-mêmes. La décision d'exclusion a été qualifiée d'injuste par ces derniers, car elle n'a pas pris en considération les raisons objectives pouvant justifier le retard. Pour exprimer leur colère et mécontentement, de nombreux parents d'élèves ont envoyé des écrits de dénonciation à l'adresse de la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit. Selon l'inspecteur général au ministère de l'Education Nedjadi Messeguem, il y avait 1815 parents d'élèves qui auraient envoyé de lettres de contestation. «La plupart de ces parents sont ceux des élèves qui sont arrivés en retard une minute ou deux après le début des épreuves», a-t-il expliqué récemment au cours d'une conférence de presse qu'il a animée au siège du ministère. «Les doléances des parents ne pourront rien changer à la décision du ministère», a-t-il tranché . «Les parents d'élèves auraient pu éviter ce retard pour leurs enfants, s'ils avaient pris leurs précautions. Il était clairement indiqué dans les convocations que les candidats devaient être à l'intérieur des centres d'examen à 8h30, soit une demi-heure avant le début des épreuves. Nous avons précisé cela exprès pour permettre aux parents et aux candidats de se déplacer très tôt, afin de pouvoir repérer les centres d'examen qui ne sont pas très loin de leurs lieux de résidence d'ailleurs», a argué le conférencier. Nedjadi Messeguem, qui s'est montré imperturbable ce jour-là, a déclaré aussi que les retardataires ne sont pas innocents. «Dans la plupart des cas où des élèves ont été renvoyés par les chefs de centres d'examens, nous avons remarqué que ces derniers arrivaient souvent après 20 ou 30 minutes après le début des épreuves. Ce qui dénote qu'ils étaient en train d'attendre la publication des sujets sur les réseaux sociaux», a-t-il avancé, défendant les chefs des centres d'examen qui avaient tenu à appliquer implacablement le protocole du ministère de l'Education. «L'objectif du protocole en question est de garantir l'égalité des chances entre les élèves. Nous sommes là pour soutenir et encourager les meilleurs et non les retardataires qui ont toujours tort dailleurs», a-t-il signifié, en promettant de reconduire ce protocole l'année prochaine et la possibilité de le généraliser pour tous les autres examens. «Renvoyer un élève d'un examen va apprendre à ce dernier et à ses parents de respecter le temps et d'apprendre à être ponctuel», a-t-il indiqué, en se félicitant du bon déroulement de l'examen du bac. «Les retardataires ne seront pas exclus toutefois de la scolarité à la rentrée scolaire. Ils vont refaire leur année normalement», a-t-il précisé. Il est à rappeler par ailleurs que le nombre des absents durant l'examen du bac dernier a été jugé de très élevé. Le ministère de l'Education nationale a enregistré, selon Nedjadi Messeguem 10150 candidats absents, soit 2% sur le nombre total des candidats. Interpellé justement sur cette question, ce dernier a expliqué que le nombre d'absents a été très élevé auprès des candidats libres, 34, 32%. «Les absences auprès de cette catégorie sont toujours élevées. L'année dernière nous avons enregistré plus de 30% d'absence», a fait part le responsable, en disant que les raisons de l'absence des candidats libres sont connues. Le ministère de l'Education nationale n'a enregistré parmi les candidats scolarisés, selon l'inspecteur général, que 2, 7%. «Un taux négligeable par rapport au nombre total des candidats scolarisés», a-t-il affirmé.