Les fêtes de l'Aid se suivent et se ressenblent Plusieurs commerçants et pharmaciens ont failli au programme de permanences arrêté par la direction du commerce. Le programme de permanences des commerçants durant l'Aïd el Fitr a été suivi à deux vitesses et de façon inégale cette année au niveau de la capitale. Faible durant le premier jour et acceptable durant le deuxième jour. Dissuadés par les températures caniculaires ayant marqué le premier jour de l'Aïd, plusieurs commerçants et pharmaciens ont failli au programme de permanences arrêté par la direction du commerce de la wilaya d'Alger. Ainsi, durant le premier jour de l'Aid el Fitr, plusieurs commerçants ont baissé rideau dans les communes de Kouba, Belcourt, Bab Ezzouar et Alger-Centre. Les rares commerçants ayant ouvert après la prière de l'Aïd, ont vite fermé boutique après 10h, à cause de la chaleur. Fort heureusement les commerçants ambulants ont pris le relais. Ces derniers ont été surtout visibles en bas des immeubles. Ils ont pu approvisionner les ménages en fruits et légumes, en pain et même en lait en sachet. Dans d'autres communes, comme c'est le cas pour celle de Mohammadia, les commerçants ont respecté plus ou moins le programme de permanences. En effet, des magasins ont levé rideau, offrant ainsi, aux clients plusieurs variétés de produits de large consommation, notamment les jus, les boissons gazeuses, l'eau minérale. En outre, de petits espaces ont été aménagés, à l'extérieur des magasins, pour vendre des jouets prisés par les enfants du quartier, a-t-on également constaté. Par contre, les magasins de la commune de Hydra sont restés fermés, toute la journée, entraînant ainsi une quasi-absence du service minimum, que ce soit en produits de consommation, voire même les librairies et les taxiphones. Par ailleurs, et contrairement aux autres quartiers de la capitale, celui de Belouizdad a connu une animation dense et une ouverture d'un nombre considérable de cafétérias et salons de thé fréquentés par les habitants et les passants. Cela pour ce qui est de la première journée. Quant à hier deuxième jour de l'Aïd, les commerçants retenus par la direction du commerce ont tenu dans leur majorité à respecter le programme de permanences. Les cafetiers ont pratiquement tous ouvert. Les commerçants de l'alimentation générale aussi. C'est le cas aussi des pharmaciens. Les seuls commerçants ayant tourné le dos à ce programme de permanences, sont les propriétaires de restaurants. En effet, il était quasiment impossible de trouver hier un restaurant ouvert à travers toutes les communes de la capitale. La raison, ont tenu à nous souligner quelques habitants, est que les propriétaires des ces commerces se sont tous convertis en vendeurs de «zlabia» et de le «kalb ellouz». Chose qui nécessite après le Ramadhan, des travaux de nettoiement durant parfois des semaines entières. Les chauffeurs de taxis ne semblent pas emballés par le travail durant les deux jours de l'Aïd. Leur nombre était jusqu'à hier après-midi faible. Ceux exerçant au niveau de la capitale trouvent depuis la mise en service du métro et du tramway un échappatoire pour justifier leur absence. Il est à rappeler que les services de la direction du commerce de la wilaya d'Alger avait annoncé la mobilisation de plus de 4 600 commerçants de différentes activités et services, pour assurer la permanence de l'Aïd el Fitr, et ce, parmi les 10 660 commerçants et opérateurs économiques exerçant à travers le territoire de la capitale. Pour le contrôle de ces commerçants,192 agents de contrôle répartis sur 96 équipes d'intervention à travers 13 circonscriptions administratives ont été désignés. La mobilisation de ce nombre de commerçants réquisitionnés intervient en application de la décision du wali d'Alger n°3431 du 6 juin 2017.A noter que la direction du commerce avait informé les commerçants concernés par la permanence, des pénalités et des mesures dissuasives qu'ils pourraient encourir, à savoir des amendes allant de 100 000 DA à 300 000 DA, selon la nature de l'activité exercée, et une fermeture jusqu'à un ou deux mois(infraction au programme de permanence). En cas de non-paiement de l'amende imposée, le dossier du commerçant contrevenant sera soumis aux juridictions compétentes.