Une vue d'une séance plénière au Sénat Ledit projet sera présenté, aujourd'hui, devant les membres du Conseil de la nation. Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune présentera, aujourd'hui, son Plan d'action devant les membres du Conseil de la nation. L'adoption dudit plan interviendra lors de la séance plénière prévue vendredi prochain. Après l'ouverture des débats durant les journées d'aujourd'hui et demain, la réponse du Premier ministre aux questions des membres du Conseil de la nation et le vote à main levée sur ledit plan, interviendront vendredi prochain. La copie de Tebboune passera comme une lettre à la poste au Conseil de la nation composé de trois groupes parlementaires (FLN, RND et du tiers présidentiel), totalement acquis à l'Exécutif. La feuille de route de Abdelmadjid Tebboune sera ainsi pliée avant la clôture de l'actuelle session parlementaire qui court jusqu'au 2 juillet prochain. Ainsi, à peine la rentrée des classes a été effectuée, députés et sénateurs repartiront en congé jusqu'au mois de septembre prochain. La session unique de dix mois s'ouvrira le deuxième jour ouvrable du mois de septembre, conformément aux dispositions introduites dans la révision constitutionnelle du 7 février 2016. Par ailleurs, le Plan d'action du gouvernement a été adopté à la majorité écrasante des députés lors d'une séance nocturne tenue la veille de l'Aïd. Face au recul drastique et accéléré de la fiscalité pétrolière calculée sur la base d'un prix de référence du baril de 50 dollars en 2017, Tebboune, qui nie qu'il y ait une quelconque politique d' austérité qui soit envisagée par son gouvernement, parle plutôt de rationalisation des dépenses publiques à travers la poursuite de la réduction de la facture des importations et l'amélioration, puis l'augmentation progressive de la fiscalité ordinaire. Le refus catégorique de privatiser les grands groupes publics et de recourir à l'endettement extérieur recommandé récemment par le FMI à l' Algérie, a été également réaffirmé par Tebboune. Il avait déclaré dans ce sens que «certes l' Algérie est effectivement sortie de l'ère de l'aisance financière dès 2014 et perdu 50% de ses revenus extérieurs, mais sa situation financière est acceptable». La trajectoire budgétaire du gouvernement prévoit de réduire progressivement le déficit budgétaire, qui a impliqué la baisse de 28% du budget d'équipement en 2017. Plusieurs députés de l'opposition parlementaire, qui disent attendent pour voir ce qu'apportera la loi de finances 2018, avaient émis des réserves quant à l'absence de chiffres et d'échéances dans le Plan d'action du gouvernement. Outre l'engagement à poursuivre la politique sociale de l'Etat, le nouveau Premier ministre, compte revoir les priorités du développement vers lesquelles seront orientées les ressources disponibles. Le Premier ministre a annoncé la mise en place d'une commission nationale consultative pour étudier les formes de soutien destiné aux couches les plus vulnérables. Cet organe sera chargé d'élaborer des mesures pouvant permettre de cibler les personnes ouvrant droit au soutien de l'Etat. Il a aussi promis d'exonérer d'impôts ou d'IRG, les bas salaires. «Les citoyens et les salariés qui sont payés à l'heure, à la journée ou ceux ayant des salaires qui n'atteignent pas les 30.000 à 35.000 DA paient leurs impôts, mais leur contribution au budget de l'Etat demeure infime, alors qu'il existe des niches d'impôts beaucoup plus importantes et qui représentent 30 à 40 fois le volume des impôts payés par les petits salaires. On va voir comment exonérer une partie de cette frange des faibles revenus des impôts et aller vers d'autres impôts et taxes plus importants», a-t-il indiqué à l'APN.