Mauvaises conditions d'accueil et de prise en charge des malades Le CHU de Béjaïa, dont la concrétisation traîne avec le temps, fait parler de lui dans les structures provisoires qui l'accueillent. Le CHU de Béjaïa affiche une situation catastrophique. Le wali de Béjaïa en a fait le constat lui-même, lors d'une visite inopinée effectuée mercredi dernier. Des salles fermées aux urgences médicales, un malade qui attend une prise en charge depuis cinq jours, cela a suffi au wali afin d'interpeller les responsables de l'institution hospitalière, de les rappeler à l'ordre avant de les convoquer pour des explications. «Nous ne sommes pas au Cambodge», s'est insurgé le wali de Béjaïa au nez des responsables du CHU lors de celle visite surprise. Loin d'avaliser la situation, le chef de l'exécutif n'a pas mâché ses mots et a demandé des comptes. «Une visite inopinée a été effectuée par Monsieur le wali au niveau du service des urgences du CHU Khelil-Amrane de Béjaïa» a confirmé un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, qui précise: «Ayant constaté les mauvaises conditions d'accueil et de prise en charge des malades, une réunion a été programmée et organisée juste après cette visite d'inspection avec tous les responsables concernés, notamment le directeur de la santé, le directeur et les chefs des services du CHU». A l'issue de cette réunion, «le wali a instruit les responsables afin de mettre fin à l'anarchie qui règne au niveau de ce service en question et a ordonné le redéploiement des espaces non inutilisés à l'hôpital». Partant, le chef de l'exécutif a donné ordre d'y installer des lits supplémentaires au profit des malades admis au service des urgences». Une instruction ferme a été également donnée au directeur de la santé afin d'achever les travaux concernant le projet d'extension de l'établissement de santé «Mère et Enfant», dans un délai ne dépassant pas le mois de juillet 2017. On apprend par ailleurs que «le wali a saisi les ministères concernés afin de dégeler cette fois-ci le projet de réalisation du Centre hospitalo-universitaire tant attendu et espéré par notre population. Cette saisine vient après celle liée au projet de réalisation d'un centre anticancer, qui, pour rappel, était inscrit au profit de la wilaya de Béjaïa mais malheureusement n'a pas été réalisé à temps avant d'être rattrapé par la suite par la procédure du gel. Ce projet a été débloqué récemment, faut-il le préciser. Pour revenir à la situation au CHU de Béjaïa, il y a lieu de noter que «dans la journée du dimanche 25 juin 2017, premier jour de l'Aïd, au moment où le personnel du CHU de Béjaïa était réquisitionné pour assurer ses prestations au service des malades et des usagers de la santé, «deux employés ont fait l'objet d'agression physique leur occasionnant des blessures diverses», indique un communiqué de la cellule de communication de l'institution. Il s'agit de Chelghoum Djamel, cadre paramédical de radiologie, agressé par un jeune homme en état d'ivresse et de Habouche Madjid, agent de sécurité exerçant au niveau de l'unité hospitalière Frantz-Fanon, victime d'une agression par arme blanche (coup de couteau) pendant qu'il essayait d'assurer l'ordre au service ORL. Face à cette situation regrettable et inadmissible, «la direction générale du Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa, dénonce avec vigueur ces actes irresponsables pouvant perturber le climat de travail», ajoute le communiqué qui précise que la direction du CHU «a lancé un appel fraternel à tous les personnels (médicaux, paramédicaux, administratifs et techniques) afin de rester vigilants et solidaires pour permettre à notre établissement de garantir une prise en charge de qualité aux patients.