Sur la photo, Hamid Hadjar est en compagnie du président français et quatre de ses ministres Ce montagnard de l'Akfadou, fief du légendaire colonel Amirouche, est un pur produit de l'école algérienne. Il a expliqué au président Macron comment moderniser l'industrie française grace à la robotique. Il est né au village Imaghdacen, un lieu perché à plus de 1000 m d'altitude, commune d'Akfadou, à Béjaïa. Il a fait toute sa scolarité dans cette région rurale, jadis fief du colonel Amirouche. Lui, c'est Hamid Hadjar, un étudiant d'Akfadou, qui a réussi avec brio ses études. Du primaire à l'école d'Imaghdacen, son village natal, jusqu'à l'université en passant par le CEM Irid Mohand Améziane et le lycée des frères Oudjedi, Hamid aura fait un parcours scolaire sans faute. Avec brillance il gravira tous les échelons et ce en dépit des difficultés qu'il a dû surmonter comme l'ensemble de ses camarades de classe. Pas de cantine, pas de transport, les intempéries, toutes ces entraves n'ont pas eu raison de la détermination de Hamid d'accéder au plus haut niveau des études et devenir aujourd'hui une fierté pour son village, sa commune et toute la région de la Kabylie. Etabli à Paris, il est aujourd'hui un spécialiste de la collaboration entre robot et humains. Il travaille dans la fabrication des robots et des lignes de production pour les grandes entreprises comme BMW, Mercedes, Airbus. Après des études supérieures à l'Ecole nationale polytechnique (ENP) d'Algérie entre 2003 et 2004, il rejoint Polytec Paris pour obtenir un diplôme d'ingénieur entre 2006 et 2009. Il est employé depuis 2015 par Kuka Systems GmbH, Secteur(s) d'activité de l'entreprise Industrie automobile. Il a par ailleurs, travaillé avec une entreprise française «Daher» pour l'aider à moderniser sa ligne de production d'avions. Sur la photo, il était en compagnie du président de la République française avec ses quatre ministres. Il lui faisait, il y a quatre jours, une démonstration, expliquant comment on peut moderniser les usines françaises. Hamid est, depuis, un exemple du jeune montagnard qui réussit. Un exemple à suivre. Partout dans la commune on ne parle que de lui, de son exploit et de sa réussite. Il donne envie et montre le chemin et dit sans prononcer le mot que tout est possible. L'école algérienne forme finalement des grands, n'en déplaise à certains qui ne ratent pas l'occasion de la descendre en flammes. Les enseignants de la région, autant au collège qu'au lycée et à l'école primaire, relèvent un peu plus la tête à la faveur de cette réussite. Un de leurs élèves explique à Macron, le président français, comment moderniser les usines françaises grâce à la robotique. Du coup, c'est toute la fierté d'une commune qui se manifeste. Une commune qui a eu déjà à payer un lourd tribut durant la guerre de Libération nationale. Elle compte pratiquement des martyrs dans chacun de ses 15 villages. Voilà un jeune qui peut faire des émules et éloigner un tant soit peu la masse juvénile du marasme et du dégoût qui la guettent. Voilà une réussite qui suscite des désirs, des envies d'aller de l'avant. Comme quoi tout est possible pour un individu, quand bien même il sort d'un village des plus reculés. Bravo Hamid pour cette réussite, pour cette envie ressuscitée et cette fierté retrouvée!