Le membre de la Ligue des ouléma, prêcheurs et imams des pays du Sahel et représentant de l'Algérie, Kamel Chekkat a affirmé hier, à Nouakchott que l'Algérie était consciente de la nécessité d'adapter l'enseignement religieux aux derniers développements. Kamel Chekkat a indiqué dans une déclaration en marge des travaux de l'atelier d'études et de formation sur les méthodes d'enseignement de l'éducation religieuse dans les pays du Sahel, que «l'Algérie est consciente de la nécessité d'adapter les méthodes de l'enseignement religieux aux derniers développements, notamment aux exigences de la prévention et de la lutte contre l'extrémisme violent et le fanatisme religieux». «Même s'il reste beaucoup à faire en matière de développement et d'adaptation des méthodes et manuels de l'éducation religieuse des écoles en Algérie, l'engagement de l'Etat, avec ses institutions et ses organisations scientifiques, académiques et sociales est un signe positif afin d'atteindre les objectifs assignés», a-t-il estimé. Kamel Chekkat s'est félicité de l'important atelier ouvert à Alger sur le développement de ce domaine, dans le but de prémunir les jeunes contre les sources de l'extrémisme, de la radicalisation et du fanatisme religieux, saluant l'ouverture sur les ouléma et les experts religieux et sociaux dont les sociologues, les psychologues et les anthropologues. Il a en outre appelé à une lecture «attentive» des manuels de l'éducation religieuse des écoles de la région du Sahel ainsi que d'autres pays du monde, en tenant compte des retombées et des impacts de la mondialisation et des modes d'action des courants à l'origine des tensions, de la violence et du terrorisme, à travers la propagation de l'extrémisme idéologique et religieux. L'atelier dont les travaux se poursuivent pour la deuxième et dernière journée, sera marqué par la présentation des propositions, des visions et des expériences des autres membres du bureau exécutif de la ligue sur «la promotion des méthodes d'enseignement de l'éducation religieuse au sein des écoles». Il sera sanctionné par l'adoption de plusieurs recommandations. Prennent part à cette manifestation, organisée par la Ligue des ouléma, prêcheurs et imams des pays du Sahel, en collaboration avec l'unité de coordination et de liaison (mécanisme de coopération régional) et avec la participation du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (Caert), des membres du bureau exécutif de la ligue et représentants de chaque pays, ainsi que des pays observateurs au sein de cette instance notamment l'Algérie, la Mauritanie, le Nigeria, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Tchad et le Sénégal, outre des savants, des ouléma et des représentants d'instance et d'organisations régionales.