Les travaux du 4e atelier de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel se poursuivent mardi à Dakar pour examiner les moyens de faire face à "l'extrémisme religieux et violent" en mettant en exergue les valeurs de coexistence pacifique. Les interventions des représentants des pays du Sahel participant à la deuxième journée de cet atelier régional se sont articulées autour de la particularité de la situation que vivent certains pays de la région en raison de la recrudescence du phénomène terroriste et de "l'extrémisme religieux" et des moyens d'y faire face par la promotion des valeurs de la coexistence pacifique. Les participants à la première journée de cette manifestation religieuse ont été unanimes à souligner la nécessité de renforcer le referent religieux chez les peuples du Sahel, affirmant l'importance de la coordination sécuritaire pour soutenir l'approche préventive adoptée par les pays de la région face au terrorisme et à l'extrémisme violent. Le secrétaire général de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel avait appelé lundi à "préserver notre référence commune, en l'occurrence la doctrine malékite, qui nous a permis de rester unis des siècles durant, grâce aux valeurs de dialogue et de coexistence", ajoutant que "la situation que connaît la région nous interpelle aujourd'hui en tant que prédicateurs et guides religieux pour attester que l'extrémisme et le terrorisme n'ont pas de religion". Participent à cet atelier, organisé pour la première fois en dehors de l'Algérie, des imams, prêcheurs et oulémas des pays membres de la Ligue outre trois pays observateurs dans le cadre du processus de Nouakchott à savoir la Côte d'Ivoire, le Sénégal et la Guinée Conakry. La Ligue organise cette manifestation religieuse en coordination avec ses partenaires, en l'occurrence le Mécanisme africain de coordination et de liaison, le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) et le Comité de sécurité et de renseignement relevant de l'Union africaine.