Elle est née à Béjaïa. Elle est passionnée de littérature française. Il va de soi puisqu'elle est francophone. «La Miséreuse insoumise» est le titre de son premier roman. Son intrigue est inspirée par une histoire vraie ayant eu lieu dans sa ville natale. Elle, c'est Hafsa Djenadi. Elle appartient à une famille d'artistes, dont le producteur et le réalisateur de l'émission «Tamourthiw» sur Berbère télévision. Hafsa fait partie des très importants auteurs, que compte la littérature d'expression française en Algérie et partout dans le monde. Une nouvelle génération d'écrivains commence à voir le jour pour perpétuer ce que les grands pionniers de cette littérature ont entamé, une génération qui parvient à scintiller dans la constellation littéraire. Parmi ces auteurs, on note Hafsa Djenadi, que nous avons eu le plaisir de rencontrer à Béjaïa. Elle se livre sans ambages à L'Expression. L'Expression: Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs? Hafsa Djenadi: Je suis une jeune romancière et scénariste née à Béjaïa en 1985. Actuellement thésarde en littérature française et comparée à Sorbonne Nouvelle, Paris 3. Je suis l'auteure de «La Miséreuse insoumise» édité en France en 2013 chez Publibook. Cette oeuvre vient de paraître aussi chez les Editions Le Montagnard en Algérie. J'ai également écrit mon deuxième ouvrage intitulé «Au-delà de nos rêves». Comment l'idée de vous investir dans l'écriture vous est-elle venue? J'ai commencé à écrire dès l'adolescence. Je lisais un hebdomadaire algérien «Les nouvelles confidences (LNC)». Ce journal offrait une opportunité aux lecteurs de participer avec leurs écrits dans ses diverses rubriques. Je n'ai jamais hésité à y participer avec mes écrits, traitant plusieurs thèmes sociaux. Ma passion pour l'écriture naissait alors. Je me suis mise à écrire des poèmes et des nouvelles qui ont été publiés dans cet hebdomadaire. J'ai aussi écrit mon premier scénario intitulé Asirem (L'Espoir) en 2006, relatant plusieurs sujets sur la société algérienne. Ce scénario a été adapté en kabyle par mon père Ahmed Djenadi. Quelles sont les principales motivations qui vous ont conduit à l'écriture? L'écriture est devenue ma grande passion en très peu de temps. L'inspiration me vient à tout moment. Là où je suis. Dans les transports, pendant les cours, au milieu de la nuit. Quand je suis heureuse ou triste. Elle est là. Je ressens des choses que je veux mettre sur papier, pour rapporter des faits, des messages et la passion. Partant, j'ai écrit ce roman. Il est édité en France (Publibook) et récemment en Algérie (Le Montagnard). Quant à «Au-delà de nos rêves» (Edilivre, France), c'est une autre oeuvre, une sorte de guide pour chaque étudiant algérien qui souhaite venir faire ses études en France. J'ai relaté mon parcours en tant qu'étudiante algérienne. J'ai rapporté beaucoup de faits. Chaque étudiant, ou même une personne qui quitte son pays pour aller dans un autre, peut s'identifier dans plusieurs événements relatés. Cet ouvrage n'est pas encore disponible en Algérie, mais ça se fera très prochainement. Etes-vous une écrivaine à temps plein? Je ne peux pas dire que je suis une écrivaine à temps plein, car en dehors de l'écriture, je travaille et je prépare ma thèse de doctorat. J'écris quand l'inspiration est là. Je ne me force pas et ça ne vient pas sur commande. Il me faut un déclic, un événement ou un bouleversement. Je reste tout de même une grande observatrice, je réfléchis énormément avant de noircir le papier! Et l'écriture est toujours en moi. Quels sont vos projets? Je compte éditer mon roman «Au-delà de nos rêves» en Algérie. J'ai un tas de projets d'écriture aussi, car je possède pas mal de manuscrits déjà achevés. En ce moment, je suis en train de finir les corrections d'un roman que je souhaite publier dans les mois à venir. Un projet auquel je tiens énormément. Je serai sans doute en Algérie dès la rentrée pour des rencontres littéraires. Je souhaite vraiment rencontrer le public algérien. Un dernier mot peut-être? Je vous remercie pour vos encouragements qui me permettent d'avancer et de continuer à écrire. Je veux encourager à mon tour les gens à lire. Il faut lire, car la lecture est la nourriture de l'esprit. Lisez et apprenez à vos enfants à lire. Les livres nous réveillent, nous disent la vérité. Ils sont avec nous et non pas contre nous! Il n'y a que les livres qui nous permettent de voyager dans le monde.