Fillali Ghouini, secrétaire général du parti El-Islah Tout en reconnaissant la complexité de cette mission, le secrétaire général du mouvement El-Islah soutient qu'elle n'est pas impossible. Il y tient et y croit. Le mouvement El - Islah plaide de nouveau pour un consensus national afin de sortir le pays de l'impasse. Lors d'une université d'été qu'il a consacré spécialement à ce thème, le parti de Fillali Ghouini a renouvelé son appel à un dialogue franc et sincère entre les différents partenaires politiques. «Le consensus politique est la seule alternative pour sortir le pays de cette impasse», a soutenu Fillali devant les représentants des partis et ses militants. Pour lui, il n'y a pas d'autre choix que celui de favoriser le dialogue entre les différents partenaires politiques, loin de tout calcul partisan. «Nous sommes condamnés, partis, associations, syndicats à aller vers un consensus politique qui sera élargi et regroupera toutes les initiatives lancées par l'opposition ou la coalition pour s'entendre sur un projet de sortie de crise», a-t-il affirmé dans son discours d'intervention. Tout en reconnaissant la complexité de cette mission, Fillali soutient qu'elle n'est pas impossible. «Il faudrait qu'il y ait une volonté politique ferme et des concessions ainsi qu'une détermination à aller jusqu'au bout pour la concrétisation de cette démarche consensuelle», a-t-il soutenu. Ce dernier s'engage à poursuivre ses contacts avec tous les partis politiques de tous bords pour asseoir un dialogue franc et mettre en place les bases d'un consensus. «L'intérêt général du pays, insiste-t-il, doit primer sur tous les calculs et les sensibilités partisanes.» Le président Fillali Ghouini n'est pas le seul à avoir plaidé cette thèse. L'ex- président du MSP, Bouguerra Soltani a également insisté dans son discours sur le consensus politique comme étant la seule opportunité pour sortir le pays de l'impasse. Bouguerra Soltani a appelé les partis de l'opposition ou de la coalition à s'éloigner des calculs restreints et de réfléchir à l'intérêt du pays. «Il y a eu plusieurs initiatives politiques lancées par les partis de l'opposition ou de la coalition, mais elles ont été vouées à l'échec à cause de la culture politique limitée à la vision du parti», a-t-il affirmé. L'ancien patron du MSP n'a pas manqué de lancer des messages à l'adresse des partis de la coalition. «Nos frères pensent que l'Etat, le gouvernement, le Parlement et même l'université leur appartient», a-t-il clairement dit avant d'ajouter: Ils pensent nous avoir fait un cadeau en nous autorisant à utiliser la liberté d'expression.» Pour lui, le consensus se concrétisera le jour où chaque algérien se sentira représenté sans aucune sensibilité identitaire ou idéologique. Bouguerra Soltani a appelé les acteurs politiques à se libérer de cette culture partisane et à développer leur imagination pour contribuer à l'intérêt général. Tahar Benbaïbèche tout comme Djamel Benabdeslam et le responsable du mouvement El-Benaa ont tous appuyé la thèse d'un consensus politique large qui regroupera toutes les parties. Certes, les partis s'accrochent à l'idée, mais ne font rien pour traduire les choses sur le terrain. Jusqu'à présent et avec toutes les initiatives lancées, les déclarations restent au stade des intentions. Devant les différends qui minent les partis de l'opposition et ceux de la coalition, ce genre de consensus relève de l' illusion.