Le FLN, qui a bouclé ses pourparlers avec les dissidents du parti, ouvre un nouveau front de ralliement à sa cause. La ballet des politiques et responsables d'organisations de masse se poursuit au siège du FLN. Après la Centrale syndicale, l'Association nationale des handicapés, des ambassadeurs étrangers, l'ex-président du MSP, Bouguerra Soltani, le patron du RND, rencontrera, aujourd'hui, au niveau de son siège à Hydra, la délégation du parti islamiste El-Islah de Filali Ghouini. Le parti majoritaire qui a bouclé ses pourparlers avec les dissidents du parti, dont Abderrahmane Belayat, qui conteste la légitimité du Xe congrès et Abdelaziz Belkhadem, écarté du FLN pour ses ambitions démesurées, ouvre un nouveau front de ralliement à sa cause de parties et de partis. A titre de rappel, une délégation des responsables de cette formation islamiste, menée par le secrétaire général, s'est invitée récemment au siège du RND à Ben Aknoun. Filali Ghouini avait indiqué que cette rencontre «ordinaire» avec le patron du RND, a porté sur la situation politique générale prévalant dans le pays. Sur son site officiel, le RND indique que «cette rencontre bilatérale tenue en présence des dirigeants des deux partis s'est articulée autour de la situation politique prévalant dans le pays, dont les prochaines législatives». «Les deux parties ont convenu de poursuivre et d'approfondir ce genre de rencontres de dialogue bilatéral pour rapprocher les points de vue au service de l'Algérie», peut-on lire également. El Islah affirme que «des rencontres de consultations similaires ont été tenues avec d'autres partis à l'image du mouvement El-Bina, Ennahda et d'autres rencontres de ce genre sont également programmées». El Islah préfère se rapprocher des partis proches du pouvoir comme le FLN et le RND, sachant pertinemment que l'Alliance de l'Algérie verte(AAV) ne sera pas reconduite, vu «l'atermoiement à ce sujet des madjlis echoura des formations la composant», selon Filali Ghouini. Ce parti, secoué par une crise interne durant l'été dernier est un partenaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) avec Ennahda et le MSP. Créé par Abdellah Djaballah sur les ruines du mouvement Ennahdha, d'où il a été chassé en 1999, le mouvement El Islah a été affaibli depuis le départ de son fondateur et chef historique. Par ailleurs, le patron du FLN, Djamel Ould Abbès, a révélé, avant-hier, que le FLN, qui a démoli définitivement le «mur» de Saâdani, compte lancer une nouvelle initiative sur la scène politique nationale, intitulée «Front intérieur solide». Cette nouvelle alliance sera composée initialement de 12 partis politiques». «Une fois constitué, ce front s'emploiera à sensibiliser les citoyens aux dangers qui guettent le pays et à y faire face», a-t-on indiqué. Cette initiative vise à «concrétiser le consensus national sur le terrain», a-t-il affirmé. Dans ce contexte, il a précisé que «lors de sa rencontre avec l'ancien président du MSP, un des héritiers du défunt Mahfoudh Nahnah, les deux parties se sont mises d'accord que le courant nationaliste, dont font partie les deux formations, est le seul habilité à préserver l'unité nationale, donc condamnées à s'unir». Le FLN qui compte 1 700 kasmas et 120 mouhafadhas a recensé plus de 55.000 militants, un chiffre loin de celui avancé par Saâdani: un million d'adhérents.