Ali Benflis ; Fillali Ghouini ; Abderrezak Makri Djamal Benabdeslam ; Abdellah Djaballah ; Hamana Boucherma Malgré l'échec de plusieurs initiatives de consensus politique dû à l'absence d'une véritable volonté, les partis relancent toujours cette idée. L 'idée refait surface. Les partis politiques plaident de nouveau pour un consensus politique. A quelques mois des élections législatives, cette approche cadre le discours politique. Devant la crise économique et les défis qui menacent notre pays, les partis voient en cette option la seule solution pour éviter le chaos. Malgré l'échec de plusieurs initiatives de consensus politique dû à l'absence d'une véritable volonté, les partis relancent toujours cette idée. Ce week-end, ils étaient nombreux à revenir sur cette question. «Le consensus politique entre les différents partis est nécessaire pour sortir de la crise, renforcer l'Etat de droit et réaliser le développement national», a soutenu le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Intervenant lors de la rencontre annuelle des structures du bureau de wilaya du MSP, Abderrezak Makri a précisé que «la tenue d'élections législatives honnêtes, libres et transparentes et la formation d'un gouvernement consensuel favoriseront une économie productive permettant de sortir de la crise que traverse le pays en moins de dix ans». Le patron du MSP qui s'est opposé à tout rapprochement avec le pouvoir revient à de meilleurs sentiments. Le président du MSP a déploré «l'absence de consensus politique et le monopole de la pensée unique» durant l'année 2016 autour de la gestion de la crise économique et les orientations à suivre. Le secrétaire général du mouvement El-Islah a mis l'accent sur cette question. Fillali Ghouini qui a animé une rencontre samedi dernier a relevé l'importance d'une telle démarche durant cette conjoncture marquée par la crise économique et l'instabilité que connaît la région du Maghreb. Le parti de Djamal Benabdeslam soutient lui aussi cette idée. «Nous devons réfléchir sérieusement au consensus national pour sortir le pays de cette crise.» Idem pour le parti d'El Karam. Son président a soutenu que seul un front uni de toutes les forces politique pourra sortir le pays de la crise. Le président du Parti de la jeunesse (PJ), Hamana Boucherma, a affirmé samedi à Guelma que sa formation politique croit en le changement pacifique et place la stabilité du pays et l'intégrité de son territoire en tête de ses priorités. Animant un meeting populaire au centre des loisirs scientifiques «Salah Boubnider», Boucherma a invité tous les Algériens à oeuvrer à éviter «le vide politique» en participant massivement aux prochaines élections électorales et, à travers elles, aux décisions décisives que la future Assemblée populaire nationale sera appelée à prendre. Or, ce discours de conjoncture est loin d'être traduit sur le terrain. Certes, les politiques appellent à chaque occasion électorale à un consensus national, il n'en demeure pas moins que ces derniers sont peu convaincus. Rongés par des ambitions de leadership, les acteurs politiques refusent de faire des concessions. Qu'il s'agisse de la coalition ou de l'opposition, les calculs partisans prennent le dessus. Preuve en est, les différentes initiatives de consensus lancées de part et d'autre sont restées au point de départ. Vu que chacun d'entre eux veut être la locomotive sur la scène politique pour renfoncer son poids, les partis se lancent dans une course au pouvoir en omettant complètement l'intérêt général. Le parti du FFS qui a refusé de prendre part à toutes les initiatives lancées tantôt par la coalition, tantôt par l'opposition, s'accroche toujours à son projet de consensus national sans pour autant arriver à faire un pas. La Cltd et l'Icso sont un exemple frappant sur l'absence de consensus. Les partis de l'opposition qui ont adhéré à ces deux pôles n'ont pas réussi à prendre une position commune autour des prochaines échéances électorales. L'instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso) qui s'est réunie en octobre dernier a brillé par son échec de sortir avec une position commune sur les législatives de 2017. Le président du parti Talaie El-Houriat, Ali Benflis, a reconnu qu'il est impossible de mettre tout le monde d'accord sur l'échéance de 2017 avec les élections législatives.