Les syndicalistes évoquent une plate-forme de revendications qu'ils comptent faire valoir auprès de leur ministère. Les travailleurs du secteur de la poste, des télécommunications, des technologies et du numérique ont organisé un rassemblement devant le siège de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) à Alger afin de réclamer «l'ouverture d'un dialogue avec le ministère de tutelle concernant leurs préoccupations socioprofessionnelles».Les postiers se sont ainsi rassemblés, hier, au siège de la puissante Ugta, une action syndicale encadrée par leur fédération. Ce rendez-vous devait initialement voir la présence d'environ 150 personnes, issus des différentes wilayas. Ce nombre aura finalement été revu à la hausse, au vu du nombre de participants à cette action, prévue dans la matinée. Tous ont appelé à l'ouverture des canaux du dialogue avec leur tutelle. L'initiative vise également à lancer les ponts de la concertation avec les autres syndicats du secteur. A priori, la démarche a eu également pour objectif de préparer toute action future susceptible d'améliorer le sort de ce corps professionnel. L'on apprend en effet que tous les cadres syndicaux du secteur ont été conviés à cette rencontre, à savoir les cadres nationaux, les membres du bureau de coordination et les sections syndicales pour «soutenir et se solidariser avec la fédération», fait savoir un communiqué. Les syndicalistes évoquent une plate-forme de revendications qu'ils comptent faire valoir auprès de leur ministère. Pas moins de huit fédérations, représentant plusieurs secteurs, ont rendu publics, des communiqués de soutien à la Fédération des postiers, tout en appelant au dialogue «pour éviter le pourrissement en cette conjoncture économique difficile», signale-t-on. Le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, affiliée à l'Ugta, Mohamed Tchoulak, a précisé, dans une déclaration à la presse, que «quelque 2 000 travailleurs ont pris part au rassemblement pour réclamer l'ouverture d'un dialogue avec la tutelle concernant leurs différentes préoccupations socioprofessionnelles». Le responsable syndical a fait part des «appréhensions des travailleurs quant à une éventuelle privatisation du secteur», appelant à «la non-ingérence de la tutelle dans la gestion interne du syndicat», d'autant, a-t-il dit, que «certaines parties tentent de semer la zizanie». La liste des revendications socioprofessionnelles des travailleurs du secteur à soumettre à la tutelle sera établie lors du 15e congrès de la Fédération nationale des travailleurs de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, prévu le 15 juillet prochain, a fait savoir Mohamed Tchoulak.