Nommé le 24 mai dernier à la tête de l'Exécutif, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune imprime une dynamique soutenue à son équipe. Il impose son style et sa méthode de travail. Dès son installation, il a eu l'aval du président pour son Plan d'action lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat le 14 juin dernier. Le 20 du même mois, il obtient le quitus de l'Assemblée, populaire nationale puis du Sénat pour le même Plan d'action. Il se lance alors dans une course contre la montre et affiche la couleur: il s'est engagé dans une politique de réduction des importations qui ont atteint un niveau insupportable de 60 milliards de dollars. Abdelmadjid Tebboune s'emploie à réduire cette facture de 10 autres milliards de dollars cette année. Il a ensuite ouvert le dossier tabou des subventions qu'il envisage de cibler pour une meilleure efficacité. Ces deux décisions audacieuses ne lui ont valu que des applaudissements, tant les intérêts touchés sont colossaux. Pour baliser le terrain et se prémunir des attaques acerbes qui l'attendent au virage, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement ouvrira les canaux du dialogue et de concertation avec l'ensemble des composantes du tissu national, qu'elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives, pour expliquer sa démarche et aboutir à un consensus à même de faciliter la réalisation des objectifs tracés dans son Plan d'action. Il a également annoncé l'installation prochaine d'une commission nationale consultative pour examiner le dossier du soutien orienté vers les catégories démunies dans la société, chargée de l'élaboration des lois et mesures portant sur le soutien de l'Etat aux ayants droit dans le cadre des efforts visant à consacrer le principe du cachet social de l'Etat. Le 12 juillet dernier, il a présidé un Conseil interministériel où il a été procédé à l'examen des résultats de l'évaluation de la situation des zones industrielles et des zones d'activité, réalisée par les soins du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire et de celui de l'Industrie et des Mines, et ce, sur instruction du Premier ministre.